RDC/Après l’inauguration du Mont Ndeke, Marie Olive inspecte ses activités agro-pastorales au Kongo Central

Par Pius Romain Rolland

Nul ne peut se passer de l’alimentation.
Riche ou pauvre tous avons besoin de se nourrir.

Avec une superficie de 2.345,910 Km2, dont 80.000 Km2 des terres arables, la République Démocratique du Congo est en même de nourrir toute l’Afrique.

Hélas ! Beaucoup ne s’adonnent presque pas à l’agriculture, ni à l’ élevage, moins encore à la pêche. Le Congo a perdu sa place de leader dans ces secteurs.

La providence divine nous a pourvu de la terre, de l’eau, des forêts et un climat favorable pour l’autosuffisance alimentaire.

Cependant, la République Démocratique du Congo se trouve être dépendante de l’étranger, tournée vers la mendicité ; la main tendue à la recherche de probables donateurs pour se développer.

Marie Olive Lembe Kabila s’inspirant de l’hymne national, soucieuse de redorer la place qu’occupait la République Démocratique du Congo, dans le secteur agro pastorale, a tronqué son statut de Grande Dame à celui d’une paysanne pour ce faire.

C’est dans cette perspective au lendemain des activités du Parc de la Vallée de la N’Selé, elle a pris la direction de Boma ce dimanche 10 juillet en vue d’assurer le suivi des travaux au sein de la Société des Grands Élevages GEL en sigle.

Accompagnée de l’expertise libano- hollandaise respectivement Docteur Mohamad Farran et Monsieur Jochun Uld Pioeg dans le but, d’apporter leurs expériences à industrialiser ce secteur aussi porteur de croissance que vital pour le bien être de la population.
Nous vous présentons cet échantillon de notre production. C’est un travail de longue haleine dont l’objectif est d’industrialiser notre agriculture, notre élevage, a dit succintement l’épouse de Joseph Kabila.

Tour à tour, les
experts libano-hollandais ont suivi les explications de Messieurs Félix Mayanga et Docteur Issa Kanda sur la reproduction, les traitements médicaux des animaux, le castrage, sur leur alimentation. Bref sur la gestion du pâturage au sein de la Société des Grands Élevages.

Plusieurs unités de production agricole et élevage ont été visitées à cet effet. De l’élevage de bovins, en passant par la plantation des palmeraies jusqu’à l’abattoir.

L’ usine de production de riz ont été visitée, question de s’imprégner de l’évolution dans cette ville portuaire de Boma mais également attirer les partenaires à s’intéresser dans ce secteur.

Au demeurant, la Société des Grands Élevages GEL en sigle dispose de la ferme de Kengele dont la superficie est plus ou moins 28.000 hectares; la ferme de Boma plus ou moins 85.000 hectares et Tshela plus ou moins 1000 hectares.

GEL qui connait quelques difficultés du fait du système fiscal contraignant dans ce secteur emploie à ce jour plus ou moins de 200 ouvriers, dont la plupart sont les villageois riverains.

Ces derniers mis dans les conditions requises, un dispensaire a été construit en leur faveur, dont les soins sont gratuits, mais également les écoles construites pour leurs enfants.

La Première Dame Rurale, fière de l’être estime nécessaire de produire nous même ce que nous devons consommer, plutôt que se tourner vers ceux qui provoquent les calamités.
 » Si nous ne faisons pas attention, nous allons souffrir de la famine, si un bon nombre ne s’implique pas dans ce secteur porteur d’activités économiques et commerciales, a-t-elle alerté l’opinion face à ce danger.

Il appert de relever que la ferme de Kengele a 112 années d’existence, dans laquelle sont exercées les activités de GEL. Abandonnée plusieurs années, elle est passée du colon Belge à celle du clan Mobutu dont la gestion fut calamiteuse, pour être relevée aujourd’hui par le couple Kabila Kabange, elle a été acquise légalement pour y poursuivre la vision du développement.
Laquelle vision est de produire et consommer localement et ainsi offrir de l’emploi aux compatriotes.

Pourquoi alors sortir de ce silence?
Je voudrais vous faire visiter l’intérieur du pays, notre si beau et cher pays. Humainement parlant, à Kinshasa on a tendance à oublier qu’à l’intérieur il y a une vie, nous a-t-elle expliqué.

Marie Olive Lembe Kabila enchaîne pour dire que parfois tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice pour le bien être de nos populations, a-t-elle souligné.

Pourquoi alors s’intéresser à la production agricole ?

Ce beau pays a une histoire, raconte-t-elle. Il y a 60 ans, la République Démocratique du Congo était premier pays producteur de la viande de bovins en moyenne avec plus de 145.000 têtes de bétails.

*Nous avons perdu cette place, et cela me choque lorsque nous sommes dépendants de l’extérieur. *Joseph Kabila a compris cela. Il a été mal compris et parfois il n’a pas voulu communiquer tout ce qu’il entreprenait. C’est pas de sa faute, il est de nature taiseux*. *Voilà pourquoi, à travers cette visite, nous voulons stimuler les compatriotes à s’intéresser aux activités agro-pastorales*

Plusieurs réformes ont été faites dans ce secteur dans le but de stimuler les compatriotes à s’investir, malheureusement, notre système fiscal (avicole, agricole, d’élevage) est trop lourd. Ce qui fait que nombreux se désintéressent à ce secteur, pourtant vital.

Se trouvant sur sa terre natale et ayant appris le malheur qui a frappé sa cousine Maman Mado, désormais veuve, Marie Olive Lembe Kabila n’a pas hésité de lui rendre une visite de consolation à la résidence familiale de Boma.


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