RDC/Devoir de mémoire : Henri Mova Sakanyi en appelle au devoir à domicile
Par Pius Romain Rolland
C’est dans la salle Congo, du Pullman Hôtel, ex Grand Hôtel de Kinshasa que la crème scientifique et intellectuelle a été convié au vernissage de l’ouvrage intitulé : République Démocratique du Congo sous Joseph Kabila : Devoir de mémoire.
Cet ouvrage de 358 pages, écrit par le Professeur Néhémie Mwilanya Wilondja, dernier directeur de cabinet de Joseph Kabila, édité à l’édition l’Harmattan et préfacé par le Président de la République Honoraire Joseph Kabila Kabange, constitue un chef d’œuvre scientifique pour lequel, tout congolais est invité à lire, à divulguer et en faire un succès, recommande le Professeur Henri Mova Sakanyi.
Invité à baptiser ce dernier garçon, l’ambassadeur et ministre d’Etat Honoraire a eu les mots juste pour balayer d’un revers de la main les mensonges longtemps distillés devenus vérité à cause du vide laissé par la même vérité.
Notre rédaction a eu l’insigne honneur de traduire les propos de ce chevronné de la lecture, ce passionné de la culture et cet amoureux du savoir scientifique en ces termes :
Merci beaucoup et bon anniversaire, cher Kalengayi.
Permettez moi, cher public avant de porter cet ouvrage, ce garçon sur l’autel baptismal, que je puisse le prodiguer quelques conseils. Parceque, il est né dans ce monde où se passe énormément des choses.
D’abord, nous sommes dans un monde où de plus en plus s’érigent de vérités tronquées qui ont pris la place de la vraie vérité, parce que l’histoire comme la nature, a horreur du vide.
On a tellement laissé le vide, qu’ il a été occupé par des mensonges qui se sont érigés en discours officiels et qui font office de discours dominants.
C’est ainsi que je voudrais féliciter le Professeur Néhémie Mwilanya d’avoir comblé ce vide que l’histoire ne devrait pas le permettre.
Mes chers amis, l’histoire s’est érigée aujourd’hui en une discipline scientifique que l’on étudie dans toutes les universités du monde ; elle n’est pas à l’abri des impostures ; elle n’est pas à l’abri de l’intox; de l’infox; elle n’est pas à l’abri de fakenews ; elle n’est pas à l’abri des mensonges, d’impostures qui se sont imposées en sciences officielles au point que la vérité est sa première victime.
Lorsqu’on se réveille le matin, chaque jour par médias interposés et l’hypercommunication que nous avons dans le cadre des médias sociaux, le mensonge est ROI.
Et donc, si vous n’écrivez pas votre vérité, elle sera écrite par d’autres ; elle sera tronquée. C’est celle là que l’histoire retiendra
Donc! chers amis, la République Démocratique du Congo sous Joseph Kabila : Devoir de mémoire soit pour nous, cette arme de destruction massive contre le mensonge qui a prostitué, qui a pollué, qui a défait notre vraie histoire.
Nous nous contentons de dire : les œuvres parlent d’elles-mêmes. Non! On peut leur faire dire autre chose que ce que vous avez vu.
Ce que vient de rappeler le Professeur Néhémie Mwilanya a été vécu par nous tous. Mais, pour ne l’avoir pas dit, nous avons oublié parce que le cerveau humain, il est souvent calé sur le négatif ; il retient plus la douleur, ce qu’il apprend dans la douleur, que dans le plaisir déjà passé.
On a l’impression, et plusieurs personnes l’ont répété que rien n’a été fait de glorieux dans ce pays, les 18 dernières années. Il a fallu laisser 3 ans de gestion à quelques-uns pour se rendre compte que la critique est aisée, et que l’œuvre, l’art est très difficile
Et donc, si nous versons dans la paresse intellectuelle, la vérité sera en faite une transhumance ( excusez moi pas du côté du Palais du peuple. Je ne regarde pas du côté du Palais du peuple). C’est pour paraphraser Goebbels, ministre de la propagande d’Hitler, malheureusement nous sommes obligés de le citer en ce moment très politiques, qu’un mensonge répété mille fois finit par être une vérité. Finalement, on a tellement colporté des mensonges qui sont devenus aujourd’hui la vérité officielle.
Et lorsqu’on ouvre le livre on repasse en revue le cours de notre histoire, on se dit pourtant c’est la vérité, pourtant nous le savions, mais parce que vous ne l’aviez pas dit, voici que le Professeur Néhémie nous rappelle que les bibliothèques ne sont pas faites pour être remplies de poussières. Allez dépoussiérer vos bibliothèques en installant ce garçon qui vient d’arriver à qui l’on donne la mission de DEVOIR DE MÉMOIRE. Un devoir, c’est à dire une obligation de lire. Soyez aussi ses pères putatifs ; prenez-le en charge ; essayez de le diffuser partout afin qu’il soit dans son berceau, mais un berceau à roulettes afin que ceux qui ne viennent pas à lui, que lui les suive partout où ils seront pour que leurs consciences ne soient jamais tranquilles, tant que vous ne l’aurez pas lu ça et que les débats puissent s’enrichir
Les gens vont dire : débat esili. Non! Le débat ne s’arrête jamais. Si vous ne lisez pas et que vous ne diffusez pas, et que vous ne vulgarisez pas, la vérité est comme un sillon fait dans le sable. Si vous ne le refaites pas tout le temps, elle va disparaitre parceque le vent joue son rôle modérateur et l’oubli est vite arrivé.
Lisez, lisez et faites lire ce garçon à qui nous souhaitons un glorieux parcours. N’étant ni Prêtre, ni Pasteur, ni Pape pour bénir ni baptiser, je vais quand même m’atteler à cette tâche spirituelle pour parler comme Kalengayi, on est dans la spiritualité.
Donc, je donne mission à la République Démocratique du Congo sous Joseph Kabila : Devoir de mémoire, d’être un devoir à domicile pour nous tous aujourd’hui et pour toujours, afin que ce que vous savez ne puisse plus rester dans votre seul cerveau.
Hampate Bâ disait : qu’en Afrique chaque fois qu’un vieillard mourrait c’est toute une bibliothèque qui brûlait.Ne partez pas avec ce que vous savez. Dites-le, écrivez-le. L’écriture est plus forte que l’oralité.
Et donc, que ce livre vous le rappelle, que vous l’achetiez et que vous en fassiez un succès de librairie afin que son public lectoral soit traduit à l’ensemble du peuple
Ceci dit, que Joseph Kabila Kabange en introduisant sa dernière conférence de presse, le 26 janvier 2018, il avait exprimé, son grand étonnement du fait que tout avait été dit sur la République Démocratique du Congo, sauf la vérité.
L’ancien Chef de l’Etat nous interpelle à travers l’alternance politique, obtenue dans le bouillonnement de la démocratie congolaise, elle offre aujourd’hui, l’appréciable opportunité de pouvoir débattre du bilan attaché à son mandat.
C’est une perspective évidemment intéressante pour les analystes que nous sommes, ainsi qu’une opportunité pour nous professionnels des médias et chevaliers de la plume mais surtout un exercice qui participe, dans une certaine mesure, à la construction de la démocratie.
La démarche de l’auteur ne pouvait ainsi se réduire à une plaidoirie au bénéfice du quatrième Président de la République Démocratique du Congo qui, comme tout acteur de ce rang doit accepter de passer par le tamis de l’histoire, connu pour sa justesse et sa sentence prononcée bien loin des subjectivités régressives.