RDC/ La Congolité ou le verrouillage des postes de souveraineté aux étrangers ! [ Tribune ]

Par Lem Amisa Frederick

Suivant avec beaucoup d’intérêt le débat autour de ce nouveau concept politico-culturel, animé par M. Noël Tshiani avec toute motivation dans une démocratie, étant le droit de chaque citoyen de cogiter sur tel ou tel autre sujet, susceptible d’apporter le bien-être dans la société Rdcongolaise. Mais seulement, il faut tenir compte des éléments spatio-temporels.

Chaque pays a le devoir de se protéger contre les velléités étrangères, pour asseoir sa domination et pérenniser son existence. La RDC aussi, en a le droit. Surtout, qu’elle est victime de certains actes malveillants de ses voisins immédiat.

La norme serait de voir les Congolais des pères et des mères, dirigés leur pays, sans escamoter certaines coutumes ancestrales, juridiquement légales, tel que « Le système matriarcat ».

Le matriarcat peut également désigner un régime juridique ou social au sein duquel la parenté se transmet par les femmes, la seule filiation légale étant la filiation maternelle.

L’histoire renseigne que les grands royaumes de ce que nous appelons aujourd’hui République Démocratique du Congo, était matriarcat.

Un article de Charly kadima intitulé : les origines matriarcales en RDC, du 23 janvier 2018 nous renseigne ce qui suit :
[La RDC a été l’un des premiers pays d’Afrique et peut-être du monde à donner de l’importance et du pouvoir aux femmes.
Tout prend Racine au royaume Bantu LOANGO, une monarchie qui a existait du 15 ème au 19 ème siècle, sur des terres qui sont aujourd’hui assimilées à l’Angola, au Gabon, à la République du Congo et à la République Démocratique du Congo. C’est donc un système monarchique, mais qui à l’inverse de la majorité des monarchies européennes, ne privilégiait pas un système héréditaire de transmission du pouvoir de père en fils, tel que celui imposé par la loi Salique au Royaume des Francs.]

Ainsi le Royaume Bantoue créa sa propre dynastie en s’assurant que le pouvoir soit entre les mains d’une seule et même famille. D’où l’importance de la succession par le neveu, né de soeurs utérines, car à l’époque on disait qu’on était sûr que le fils soit bien celui du père, tandis qu’on était certain que le neveu soit de son sang. Le Roi devait alors passer par un rite d’initiation poussé, avant d’investir le pouvoir aux côtés de la Reine mère et la sœur du Roi.

Cet extrait de l’histoire véridique de la culture Bantu, est très importante, et nous évite de tomber dans l’arbitraire, dans la désignation des Congolais. Les Congolais des pères et des mères et ceux issues du système matriarcat sont tous les mêmes, car le matriarcat est juridiquement approuvé en RDC.

Pendant la colonisation, les belges ont fait des enfants sur l’ensemble du territoire avec des Congolaise, mais la Belgique ne les avaient jamais considéré comme les sujets du Roi. Ils n’étaient n’ont plus des apatrides, car par matriarcat, tous étaient Congolais. C’est un fait vérifiable. D’ailleurs, la RDC n’est pas une exception à ce sujet, car la Côte d’ivoire a connu le même problème avec la France.

La politique nous a habitué à escamoter les faits culturels, pour privilégier les intérêts partisans, alors qu’il est important de laisser la science nous guider, sur des sujets qui nécessitent la raison. Nos frères et sœurs, nés sur le territoire Congolais, des pères étrangers, qui se considèrent Congolais, le sont à travers le système matriarcat qui est pratiqué par la plupart des tribus de la RDC. Metis blancs ou noirs, dont la tribu maternelle est matriarcat, leur Congolité ne pose aucun doute.

D’ailleurs, beaucoup ne savent pas que cette page d’histoire d’abord coloniale est très douloureuse, car rares étaient les enfants nés des colons qui ont eu la chance de connaître physiquement leurs pères.

Loin de l’idée de combattre le concept de Congolité, l’estime est qu’on ne doit pas la traiter avec légèreté, au risque de remettre en cause notre propre culture, ou les fondamentaux de notre situation existentielle. Le Royaume Kongo, l’un des tous puissants qui a existé dans les limites de nos frontières, était aussi matriarcat.
la politique doit se faire pour protéger les Congolais et non pour les diviser.

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