RDC/Le génocide congolais, mythe ou réalité! (Tribune)

Par Frederick Lem Amisa

Le Président de la République, son excellence Félix Tshisekedi Tshilombo avait au cours d’un discours au palais de la Nation, devant le Pape François, révélé que la guerre de l’Est avait fait plus de 6 millions des morts, depuis les années 90, jusqu’au moment où nous mettons sous presse cet article. Plus loin avant, certains congolais, ont parlé du  » Génocide Congolais « .

Les tueries et massacres à grande échelle des populations congolaises, dans la partie Est du pays, ainsi que des rapports documentés, tels que le  » Rapport Maping « , et celui de l’ONU ont renseigné clairement, qu’il y a eu plusieurs massacres en RDC.

La notion du Génocide et sa reconnaissance internationale

Jusque-là, la communauté internationale ne reconnaît que trois génocides à savoir : le Génocide des juifs ou la Shoah ou encore l’holocauste, mené par les Nazis sous ordre d’Adolphe Hitler, le génocide des tutsis Rwandais du 07 avril 1994 au 15 juillet de la même année, ainsi que le génocide arménien. Nous osons croire, qu’au regard des faits, celui des Congolais aura aussi une reconnaissance internationale. Et, surtout que de façon générique, le génocide signifie, l’extermination des membres d’un groupe, des atteintes graves à l’intégrité physiques ou mentale d’un groupe, la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique, totale ou partielle, et enfin des mesures visant à entraver les naissances au sein d’un groupe.
Plusieurs massacres ont vu le jour en RDC, tels que le Massacre de Makobola du 30 décembre 1998, qui a fait plus de 700 morts. Le massacre de Kasika ,du 24 août 1998, qui fera 800 morts, dont principalement les femmes et les enfants, et très récemment, ou précisément le 28 novembre 2022, la RDC a encore été endeuillée par le massacre de Kishishe, perpétré par le M23, selon le Bureau Conjoint des Nations Unies pour le Droit de l’Homme ( BCNUDH) et la MONUSCO, avec 131 civils tués, et certains à l’arme blanche. Au regard des ces trois exemples, parmi plusieurs, nous osons croire qu’avec un lobbing congolais fort, le « Génocide Congolais  » sera reconnu un jour.

La faible commémoration des événements tragiques en RDC

Malheureusement, la RDC n’a Jusque-là aucune date, ou aucun monument digne de ce nom, pour se souvenir des congolais massacrés pour la plupart des cas, par des armées étrangères. Aucune loi proposée au parlement pour créer des jours de souvenir, afin de transmettre cette émotion aux générations futures. Et pour que la communauté internationale emboite le pas, les Congolais doivent commencer à rendre hommage à leurs fils et filles massacrés.

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