RDC/ L’histoire rocambolesque de l’Embargo sur les armes que subit la RDC depuis 19 ans (tribune)

Par Frederick Lem Amisa

La RDC est sous régime d’Embargo sur les armes depuis 2003, plus précisément le 28 juillet, suite à la résolution 1493 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Décision prise une année après la signature, à Sun City en Afrique du Sud, de l’accord global et inclusif entre les protagonistes de l’époque. Chose étonnante, lorsque le pays était morcelé, les Nations unies n’avaient jamais pris cette option, alors que le Rwanda et l’Ouganda avaient parrainé toutes les rébellions et semé la terreur lors d’un affrontement de leurs troupes pendant 6 jours, à Kisangani. Selon nos analyses, la deuxième guerre du Congo, qui débute le 02 Août 1998, par un communiqué lu par feu le Général Sylvain Buki, avait pour but principal de balkaniser le pays, car chaque groupe rebelle administré librement son territoire. Malheureusement pour les puissances étrangères et les Lobbings internationaux, les vrais Congolais étaient catégoriquement opposés à cette option.

Les Nations Unies avaient tout de même relevé une exception, en permettant les autorités légales de bénéficier des armes, munitions et autres matériels. La résolution ci-haut citée visait principalement les groupes armés, malheureusement ces derniers, dont le M23, continuent à se procurer librement les armes.

Le point de divergence entre la RDC et l’ONU

En 2004 le conseil de sécurité de l’ONU, par sa résolution 1533 enjoint au gouvernement Congolais à une « Obligation d’une notification préalable au comité des sanctions pour toute fourniture, vente ou transfert d’armes et autres matériels militaires en faveur des forces des défenses et des sécurités de la RDC. Le pays est formellement sous tutelle sécuritaire.
Pourquoi une telle décision, pendant que le M23 s’est procuré des armes modernes, selon Antonio Guterres ?

Dans une conférence de presse en direct de la télévision nationale, Christophe Lutundula, le ministre des Affaires étrangères du pays, fera une révélation fracassante. Il a révélé à l’opinion nationale que :  » les armes achetées par la RDC sont interdites d’atterrir à Kinshasa « . « Celui qui nous combat, le M23 a des gens qui lui donnent des armes qui sont achetés à travers le monde, sans déclaration, sans quoi que ce soit pour nous combattre », a-t-il poursuivi. « Et, à nous on dit non, si on doit nous vendre ça, ont doit déclarer. Est-ce-qu’il y a cohérence ? Sait-il interrogé. « Nous sommes avec les gens de la Monusco et des Nations unies ici, est-ce-que ces gens ont déjà présenté des armes qu’on a remis à tel groupe ou tel autre groupe armé ? Ce que nous attendons est que cette histoire qu’on appelle Embargo qui ne dit pas sont nom et qu’on appelle déclaration, même faite par ceux qui nous vendent nous n’en voulons plus », a-t-il conclu.

Dans une interview, M. Michel-Xavier, président du comité des Sanctions de l’ONU, affirme que la RDC n’est pas soumise à un Embargo sur les armes…
Selon lui, » la notification concerne les partenaires auprès de qui la RDC veut se procurer les armes ». Et, il confirme au début de son entretien avec le journaliste, que  » le régime de sanction ne concerne que les groupes armées », pendant que les Congolais attendent impatiemment des sanctions contre le M23 et son fournisseur le Rwanda.

Les contradictions de l’ONU nuisent à l’existence de la RDC

Face au floue des nations unies sur cette Embargo, la victime qui est la RDC, doit protester vigoureusement sur cette injustice. Les propos d’Antnio Guterres que nous avons décriés dans un article publié sur le site du média Flashinfoplus.com le 19 septembre 2022, intitulé : »RDC/les propos d’Antnio Guterres augurent-ils une Balkanisation de l’Est de la RDC ? Nous avons alerté le Gouvernement Congolais sur l’hypocrisie de cette autorité, qui parlait des armes de M23, sans en connaître la source. Le pays est mis par terre par ceux-là même qui disent qu’ils sont là pour nous aider. Soyons patriote, sinon la RDC dans sa forme ancienne ne restera qu’un souvenir, car les forces du mal occupent toujours Bunagana.

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