RDC/Politique : L’ingérence de la CIA et de la Belgique, dans la politique congolaise de 1960 à nos jours [Tribune]

Par Frederick Lem Amisa

Les États-Unis et la Belgique ont joué un rôle complexe et souvent controversé dans la politique congolaise depuis l’indépendance de la République démocratique du Congo en 1960. Leurs actions ont été motivées par divers facteurs, notamment les intérêts économiques, la Guerre froide et les considérations géopolitiques.
Implication de la CIA :

  • Début des années 1960 : La CIA a été fortement impliquée dans la crise congolaise qui a suivi l’indépendance. Elle craignait l’influence croissante du Premier ministre Patrice Lumumba, perçu comme pro-soviétique. La CIA a soutenu des acteurs congolais opposés à Lumumba, y compris ceux qui ont conduit à son assassinat en 1961. Des documents déclassifiés ont révélé des tentatives de la CIA pour empoisonner Lumumba.
  • Soutien à Mobutu Sese Seko : Pendant la Guerre froide, les États-Unis ont soutenu le régime autoritaire de Mobutu, le considérant comme un allié contre le communisme. La CIA a fourni une assistance financière et logistique à Mobutu pendant plusieurs décennies.
  • Opérations secrètes : La CIA a mené diverses opérations secrètes au Congo, y compris le soutien à des groupes rebelles et la collecte de renseignements.

Tout récemment, les USA soutien historique du Rwanda depuis les années 90, convoque par l’intermédiaire du Qatar, des pourparlers entre Kinshasa et le M23.
Implication de la Belgique :

  • Période post-indépendance immédiate : La Belgique a conservé des intérêts économiques importants au Congo après l’indépendance et a cherché à maintenir son influence politique. La Belgique a été impliquée dans la sécession du Katanga et a été accusée de soutenir des forces anti-Lumumba.
  • Soutien au régime de Mobutu : Bien que les relations aient parfois été tendues, la Belgique a généralement maintenu des liens économiques et politiques avec le régime de Mobutu. Et, selon certains analystes, la Belgique aurait participé au sabotage de la Conférence Nationale Souveraine (CNS), parce qu’on lui exigeait entre autres la restitution du Palais de Laeken.
  • Excuses et reconnaissance : Plus récemment, la Belgique a commencé à reconnaître son rôle dans les événements passés, notamment en présentant des excuses pour son implication dans l’assassinat de Lumumba.
    De 1960 à nos jours :
    L’ingérence de la CIA et de la Belgique a eu un impact profond et durable sur la politique congolaise. Elle a contribué à l’instabilité politique, aux conflits et au sous-développement. Bien que l’intensité de leur implication directe ait diminué au fil du temps, leur héritage continue de façonner la situation politique en République démocratique du Congo.
    Il est important de noter que cette question est complexe et sujette à différentes interprétations. De nombreux ouvrages et études ont été consacrés à ce sujet, offrant des perspectives variées sur les motivations et les conséquences des actions de la CIA et de la Belgique au Congo. La classe politique Congolaise doit s’unir pour faire face aux ingérences régionales et internationales, pour que cessent définitivement les guerres et les divergences qui font de ce pays une terre instable.

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