Monde /Transition énergétique mondiale : la RDC en tire quel bénéfice ? [Tribune]
Par Frederick Lem Amisa
Les experts environnementaux ou écologistes, désigne » «la Transition énergétique comme l’ensemble des transformations du système de production, de distribution et de consommation d’énergie, effectuées sur un territoire dans le but de le rendre plus écologique ».
La RDC, pourvoyeuse de la quasi-totalité des matières premières y afférentes, semble ne pas tirer profit de cet avantage, au contraire c’est la misère qui perdure.
Et, ce n’est pas la première fois que nous soyons au centre des grands enjeux énergétiques. Dans deux de nos articles, l’un paru le 28 septembre 2021, intitulé « la RDC/mère nourricière de l’humanité « et l’autre, publié le 30 septembre 2021, intitulé, » La RDC au cœur de tous les paradigmes economico-politico- sociaux et climatiques de l’humanité « , nous avons souligné que, « le caoutchouc rouge congolais (red Rubber), fût à la base de l’essor des pneus automobiles à la fin des années 1890 ; et que le bassin du fleuve Congo dominé par la RDC est considéré par les experts environnementaux comme un élément important de la régulation climatique mondiale. Nos tourbières aussi, car l’Amazonie souffre d’une déforestation sans pareille « .
Présentement, notre pays domine l’actualité avec le Cobalt et le lithium, pour la fabrication des batteries électriques, susceptibles de protéger l’environnement par l’arrêt du réchauffement climatique, en éliminant les émissions à effets de serre. Cette technologie propre sera cruciale dans l’avenir de l’énergie durable. Mais, pour quel bénéfice?
Quel bénéfice tirons-nous de la transition énergétique mondiale ?
Au regard de ce que nous avons comme production en matière première pour la production des batteries électriques, avec ses avantages écologiques ci- hauts énumérés et, d’après certains fiscalistes aguerris, l’application stricte du « Code Minier » révisé en 2018, devraient permettre notre pays de se refaire une santé financière, et une réduction sensible de la pauvreté, par la bonne gestion des dividendes. Mais, Hélas !
La bonne gestion des ressources minières au profit du développement.
Il est regrettable de constater que nos minerais ne font pas notre bonheur. Certains parlent de la « malédiction » des richesses minières. Cette fausse théorie que brandissent certains intellectuels Congolais, pour justifier notre pauvreté malgré la richesse du sol et du sous-sol, ne peut en aucun cas être soutenue, car c’est la mauvaise gestion qui gangrène ce secteur. Le Coltan de l’Est du pays est recherché pour la fabrication des smartphone , et autres appareils de l’industrie aéronautique. Le Cobalt et le lithium de L’Ex-Katanga permettent la fabrication des batteries électriques, mais le pays demeure dans une situation sociale peu confortable. Même à l’époque où nous étions une colonie d’exploitation, les infrastructures sociaux de base étaient construites, tels que les cités Gecamies. Le changement de vision dans le secteur des mines s’impose.
