RDC/Histoire politique :Le 24 avril 1990, Mobutu pleura !

Par Frederick Lem Amisa

Le 24 avril 1990 est un jour mémorable où le maréchal Mobutu Sese Seko a effectivement pleuré lors d’un discours prononcé à la Cité de la N’Sele, près de Kinshasa. Ce discours est resté célèbre car, après 25 ans de règne sous le régime du parti unique du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR), Mobutu annonça avec une émotion palpable l’ouverture au pluralisme politique. Au moment d’annoncer cette transition historique, sa voix se brisa et des larmes coulèrent sur ses joues, accompagnées de la phrase devenue célèbre : « Comprenez mon émotion. »
Ce moment a marqué un tournant majeur dans l’histoire du Zaïre (actuelle République Démocratique du Congo), signalant la fin officielle du monopartisme et l’amorce d’une transition démocratique, bien que celle-ci se soit avérée complexe et prolongée.

Le retour de la démocratie

Contrairement à une certaine opinion qui croit que la démocratie commence avec les élections de 2006, nous rappelons que la RDC a expérimenté la démocratie en 1960 avec des élections aux suffrages indirects. Le président Joseph Kasa-vubu et le premier ministre Patrice Lumumba ont été élus par le parlement. Et, c’est en 1965 lors du coup d’état orchestré par le Maréchal Mobutu que le mode de gestion démocratique au vrai sens du mot avait pris fin.

Contexte international

C’est la fin de la guerre froide et la fin du soutien américain qui pousse Mobutu à revoir sa gouvernance. Le Néo-libéral Bill Clinton impose une nouvelle gouvernance mondiale, et retire le soutien américain au régime Zaïrois. À part Mobutu dans la région, Jonas Savimbi sera aussi lâché par la CIA.
Après l’échec de la Conférence Nationale Souveraine, CNS en sigle, qui fut un aréopage des discussions entre Zaïrois, une rébellion soutenue par la superpuissance ci-haut citée, viendra mettre définitivement fin au régime Mobutu, le 17 mai 1997.

Cette époque doit nous aider à mieux comprendre que sans cohésion nationale, la gouvernance de ce grand pays est impossible. Et nous avons l’obligation de rechercher un équilibre politique, dans toutes nos actions.

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