RDC/Ituri : Secure harvest, opération lancée par la Monusco pour la récolte des produits agricoles
Par Christophe Muthahinga.
La mission de nations unies en RDC (Monusco) a procédé au lancement du projet Secure Harvest du secteur agricole dans la province de l’Ituri. C’est une couverture sécuritaire pour les activités champêtres dans cette partie du pays en proie des activités rebelles. Elle permet d’assurer la permanence des produits agricoles dans les différents marchés de la province de l’Ituri.
Ce sont les localités de Ladhejo, Laudho, Logo Takpa, Ala, Sanduku, Gina, Djiba dans le territoire de Djugu et les localités Beyi, Mangiva, Holu, Ndenge Budana dans le territoire d’Irumu qui bénéficient de cette opération de la mission onusienne. Aussi, les villages de Schubert, Amee, Djalsabo dans le territoire de Mahagi sont pris en compte par cette opération de couverture sécuritaire pour les activités champêtres, précisément la saison de la récolte. Ici, en raison de l’activisme des groupes armés Codeco, Zaïre, ou des ADF, les populations ont accès difficile à leurs champs. Cette situation impacte le marché par la rareté des vivres qui entraîne la hausse des prix des quelques produits agricoles disponibles sur les marchés locaux.
Pour faire face à cette situation, la MONUSCO a lancé dans ces zones depuis le 1er septembre 2024 et jusqu’au 31 décembre 2024 une opération dénommée
» Secure Harvest « , entendre en français » récolte sécurisée. «
Au moins, 360 patrouilles de sécurisation ont été menées par les casques bleus (bangladais) de la MONUSCO rien que pour le seul mois d’octobre dans plus de 40 villages en Ituri. Ces opérations permettent aux agriculteurs d’accéder à leurs champs face aux menaces des groupes armes qui opèrent armés.
« La MONUSCO a organisé des patrouilles et c’est beaucoup. Ça permet encore à d’autres personnes qui ont besoin de se rendre dans les champs de cultiver, de défricher et les gens-là travaillent aussi aisément, il n’y a pas beaucoup de psychose parce que c’est vrai que la MONUSCO a monté des patrouilles diurnes tout comme nocturnes. J’espère un peu que c’est notre soulagement maintenant. Les gens récoltent leurs produits, il n’y a pas peur. Il y avait des assaillants de la Codeco qui venaient brûler et défricher dans la nuit, mais en tout cas, vraiment, maintenant ça n’existe pas. » a affirmé Charité Banza, président de la société civile de Behema nord dans l’Ituri.
Dans les missions lui assignées, la
Monusco se révèle ici active. Sa proximité avec la population victime des actes de rébellion soulage leur peine. L’opération « Secure Harvest » en est une preuve éloquente.