RDC:La flambée des cas de COVID-19 au Lualaba inquiète le Dr Jean-Jacques Muyembe

Par Tichick NGONGO

Le coordonnateur du secrétariat technique du comité multisectoriel contre la COVID-19 en RDC, docteur Jean-Jacques MUYEMBE, a animé mercredi 11 mai 2022 aux côtés du docteur Alain NGASHI (coordonnateur national de la vaccination COVID-19) et du docteur INSIO (responsable des opérations au sein du secrétariat technique de la COVID-19), le point de presse hebdomadaire sur l’évolution de la pandémie de COVID-19 au sol RDCongolais.

Lors de son rituélique, le Dr MUYEMBE a au premier plan, rassuré à la presse nationale que la maladie à coronavirus en RDC demeure toujours sous contrôle. Ce qui veut dire qu’il y a toujours accalmie totale dans l’ensemble du pays.

Mais, malgré la discontinuité de l’accalmie de la COVID-19 depuis plusieurs mois en RDC, le Dr MUYEMBE et son équipe restent toutefois inquiets, concernant la flambée des cas de contamination de COVID-19 dans la province minière de LUALABA. Ce, avec une moyenne quotidienne de plus de 30 nouveaux cas.

« La situation générale de la COVID dans notre pays c’est l’accalmie d’une façon globale. Mais malheureusement, il y a une province qui nous préoccupe beaucoup pour le moment, c’est la province du LUALABA. Où on enregistre une moyenne de 35 nouveaux cas par jour. De la semaine du 18 à la semaine du 28 Avril, le nombre des nouveaux cas est passé de 26 à 108, donc c’est beaucoup. Et même le taux de positivité c’est-à-dire, les analyses, les tests qu’ils font là-bas, 48% sont positifs pour la COVID-19. Et 3 zones de santé sont également affectées; c’est la zone de santé d’ILALA, de KANZENZE et de MANIKA. Comme vous le savez, c’est une province qui a beaucoup des mines et donc une partie de la population qui travaille dans les mines est affectée. Et si on ne fait pas attention, ça peut même paralyser les activités minières dans cette province », a-t-il dit à la presse.

A cet effet, le virologique congolais affirme cependant que, une équipe des experts en matière épidémique sera dépêchée dans la province du LUALABA, pour étouffer l’éclosion de la COVID-19 dans cette contrée du pays.
« C’est pour cela que, le secrétariat technique a décidé une mission d’experts de nouveau central pour aller appuyer donc la riposte COVID-19 dans cette province. Et je pense c’est très prochainement, qu’on va se rendre dans la province de LUALABA pour mieux contrôler cette épidémie à partir de là », a renchérit le Dr MUYEMBE.

Pour le responsable des opérations au sein du secrétariat technique de la COVID-19 en RDC, Dr INSIO, les importations des sujets Chinois et Sud-Africains seraient à l’origine de la récente flambée des cas de COVID-19 dans la province du LUALABA.
« Nos vagues, nos épidémies sont importées. Donc qu’il y a la première des causes que nous sommes entrain de suspecter, c’est justement l’importation des nouveaux cas. Et à l’origine, lorsque vous regardez les investigations, les premiers cas de la province de LUALABA seraient venus de la Chine et de l’Afrique du Sud. Et ce sont les 3 personnes qui sont arrivées, qui au fait, seraient à la base de la nouvelle contamination », a-t-il fait savoir en amont.

Vis à vis de tout ce qui précède, le responsable numéro un de la vaccination contre la COVID-19 en RDC en la personne du Dr Alain NGASHI a de nouveau insisté sur l’intérêt de la vaccination pour une immunité collective de la population congolaise, en vue d’éviter le risque d’une éventuelle 5e vague de la COVID-19.
Il a également profité de décrier deux faits nocifs qui sembleraient être à la base de la non effectivité de la campagne de vaccination COVID-19 au sol congolais ; à l’instar du bloquage au niveau de la décision mais aussi, au niveau de l’action en terme de vaccination COVID-19.

C’est pourquoi, le coordonnateur national de la vaccination contre la COVID-19 en RDC, Dr Alain NGASHI préconise avant tout :
• l’amélioration de l’offre du service de vaccination de campagne et de routine;
• Et aussi le changement de la mode de communication sur la vaccination contre la COVID-19 sur l’ensemble du territoire national.

Signalons que, cette activité s’est tenue dans les installations de l’Institut National de Recherche Biomédicale, INRB.

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