Office des routes : le DG Mutima arrêté arbitrairement

Tout le monde est d’accord que l’impunité qui a prévalu en République démocratique du Congo doit prendre fin. C’est dire que l’on approuve les mesures prises par les autorités du pays en vue d’assainir les mœurs en veillant notamment à l’utilisation judicieuse des moyens financiers mis à la disposition des mandataires ou des opérateurs économiques pour des travaux de reconstruction nationale. Cependant, cette lutte contre l’impunité doit se faire selon les normes requises, et non pas pour faire plaisir à un groupe d’individus en indiquant à la vindicte populaire des responsables dont l’innocence est facile à établir.

C’est justement cette opinion qui s’exprime dans certaines couches sociales depuis que le gouvernement a diligenté des audits sur les travaux de construction de saute-moutons sur quelques artères de la ville de Kinshasa dans le but de fluidifier la circulation des personnes et des biens, ainsi que des logements sociaux en faveur des militaires et des policiers. Il est vrai que les travaux de ces saute-moutons ont trainé en longueur, ce qui continue de provoquer des embouteillages, et que les logements sociaux ne sont pas encore livrés aux ayants-droit. En conséquence, les mandataires ainsi que les entrepreneurs qui avaient gagné ces marchés et obtenu des fonds doivent expliquer les causes de ce retard. Mais, à y regarder de plus près, l’on constate que les personnes interpellées par la justice et finalement placées en détention préventive, sont simplement victimes de l’opération trompe-l’œil que certains ont lancée pour plaire au gouvernement en place.

On peut le dire en ce qui concerne le directeur général de l’Office des routes-OR-, MutimaSakrini. Dans le cadre du programme des travaux d’urgence des 100 premiers jours du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, cette entreprise publique avait obtenu la somme de 65 millions USD pour des travaux à réaliser en régie et en entreprises.

Un programme bien exécuté

Lors de son interpellation par les magistrats du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Matete, le directeur général a fourni des preuves justificatives de la somme de 31 millions USD utilisée pour des travaux en régie, c’est-à-dire ceux exécutés en propre par l’établissement public placé sous sa responsabilité. Il a montré aux magistrats assistés des inspecteurs de finances que cette somme a permis à l’Office des routes d’intervenir dans 5 zones du pays, dont la zone Ouest (Kongo Central, Kinshasa, Kwilu, Kwango et Mai-Ndombé) ; la zone Nord (Equateur, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Mongala, Tshuapa, Tshopo, Ituri, Bas-Uélé et Haut-Uélé) ; la zone centre (Kasai, Kasai Central, Sankuru, Kasai Oriental et Lomami) ; la zone Est( Nord-Kivu, Sud-Kivu  et Maniema), et la zone sud (Haut-Katanga, Lualaba, Tanganyika et Haut Lomami). Les actions menées dans ces zones ont essentiellement consisté, dans le volet routes ; à supprimer des bourbiers et à remettre en praticabilité des routes sur un linéaire global de 2.830,5 km répartis sur 46 axes routiers à travers l’ensemble du territoire national. Dans le volet ponts, l’OR a réhabilité des ouvrages existants, remplacé des tabliers, reconstruit et lancé de nouveaux ponts sur un total de 32 sites, tout comme il a construit quatre saute-moutons et aménagé une voie rapide sur l’axe Echangeur de Limete-aéroport de Ndjili. Enfin dans le volet bacs, l’Office des routes a réhabilité et réparé 18 bacs,  tout en déployant 24 autres bacs vers des sites d’exploitation. Partout, les observateurs notent que le taux d’intervention de l’Office des routes est très élevé étant donné que les travaux se sont déroulés à la grande satisfaction de la population, tout comme les bacs sont déjà arrivés sur les sites indiqués. Ces travaux sont même déjà terminés et d’autres en voie de l’être. C’est dire qu’en ce qui concerne les travaux en régie, les résultats sont très positifs.

Curieusement, ce qui intrigue dans ce dossier est l’acharnement des magistrats à vouloir à tout prix pousser le directeur général vers ses derniers retranchements et lui faire porter une responsabilité qui n’en est pas une. Car, alors que les inspecteurs de finance habitués à ce type de contrôle avaient conclu à l’innocence de MutimaSakrini, les magistrats ont tout fait pour exiger des relevés bancaires pouvant justifier le mouvement des fonds dégagés pour ces travaux. Soit. Mais, nul n’ignore le fait qu’il faut aux banques commerciales, pour une entreprise de cette taille, un peu de temps pour passer en revue tous les documents et imprimer ces relevés. Au lieu d’accéder à cette requête des inspecteurs de finances, les hommes de la loi ont ordonné l’arrestation du directeur général de l’Office des routes  comme s’il s’agissait d’un malfrat.  Au regard de ce comportement, certains milieux n’hésitent plus à soutenirqu’il y aurait une volonté manifeste de bloquer les actions à impact visible du président de la République. Car, alors que les travaux étaient arrêtés un peu partout du fait du non décaissement de la totalité des fonds ; les travaux ont repris avec vigueur sur l’ensemble de chantiers après que les entreprises publiques et privées ayant gagné les marchés ont reçu le restant de ces fonds. C’est curieusement sur ces entrefaites que les magistrats s’en prennent à eux. La présidence de la République est appelée à ouvrir l’œil, et le bon, pour mettre un terme à une justice qui a tout l’air de faire plaisir à la population alors que la vérité se trouve ailleurs.

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