RDC/30 juin : les JPCD exhortent Félix Tshisekedi à restaurer la solennité républicaine
Par DKK
À l’approche du 65e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo, les Jeunes patriotes congolais de la diaspora (JPCD) interpellent le président Félix Tshisekedi. Dans une lettre empreinte de respect mais de fermeté, le collectif basé en Belgique appelle à la restauration du défilé militaire du 30 juin, jugé essentiel pour la mémoire nationale et la souveraineté républicaine.
Transmise également à la Première ministre ainsi qu’aux vice-Premiers ministres en charge de l’Intérieur et de la Défense, la lettre est signée par Fabrice Tshibangu, président du collectif. Pour les JPCD, l’abandon de cette tradition constitue une perte symbolique majeure dans un contexte national en quête d’unité.
“Le 30 juin ne peut se limiter à une date du calendrier. C’est un acte de foi envers la République”, martèle FabriceTshibangu.
-Un rituel républicain évacué-
Le défilé militaire du 30 juin, disparu des célébrations depuis plusieurs années, est perçu comme un symbole fédérateur, rendant hommage aux forces de défense et à l’histoire de la nation. Selon les JPCD, sa suppression souvent justifiée par des contraintes logistiques, sécuritaires ou budgétaires est injustifiée.
Fabrice Tshibangu cite en exemple d’autres nations en crise, comme la Russie, qui maintiennent leurs défilés annuels : “Pourquoi pas la RDC ?”, questionne-t-il. “Fêter l’indépendance sans ses symboles, c’est priver la jeunesse de repères, et la République de sa solennité”.
-Un appel à un geste fort du chef de l’État-
Les Jeunes patriotes congolais de la diaspora appellent le président Félix Tshisekedi à poser un acte fort, rassembleur et porteur de sens : le rétablissement du défilé du 30 juin. Ce geste, affirment-ils, permettrait de ressouder le lien entre les institutions et la population, tout en réaffirmant l’unité et la résilience du pays.
“Une nation se construit aussi par ses rites. Le 30 juin mérite mieux qu’un souvenir effacé”, insiste le collectif. “Il mérite un geste fort”.
Pour ces jeunes de la diaspora, la ritualisation des événements nationaux est un outil de cohésion, capable de transcender les clivages politiques, sociaux et identitaires.
-Une critique frontale à la ministre de la Jeunesse-
En marge de leur plaidoyer, les JPCD ont également critiqué sévèrement l’initiative lancée par la ministre de la Jeunesse, Noëlla Ayeganagato, qui a instauré une “Semaine de l’Indépendance”. Dans une déclaration publique datée du 23 juin, le collectif dénonce une “opération sans âme”, sans portée populaire ni véritable retentissement.
“Ce n’est qu’un simulacre”, tranche Tshibangu. “Organiser une célébration en vase clos, sans dimension historique ni mobilisation nationale, trahit l’esprit même du 30 juin”.
-Un besoin urgent de repères pour la jeunesse-
Pour les Jeunes patriotes congolais de la diaspora, la jeunesse congolaise est en quête de sens, d’identité et de fierté nationale. Le défilé du 30 juin, selon eux, doit redevenir un repère structurant, une vitrine de la République et de ses forces vives.
“Restaurer le défilé, c’est investir dans l’espérance, dans l’unité, dans la mémoire collective”, conclut le collectif. “Le peuple attend plus qu’un simple anniversaire. Il attend une célébration à la hauteur de son histoire”.
Dans un contexte marqué par les tensions sécuritaires, les inégalités sociales et les incertitudes politiques, les JPCD voient dans cette demande un impératif symbolique et politique.