RDC/Conflits armés en Ituri et au Kivu : l’aspect socio-économique souvent négligé[Tribune]

Par Frederick Lem Amisa

Depuis plus de trente ans, les régions du Kivu et de l’Ituri sont devenus des terres propices aux Conflits armés de toutes formes. Certes, l’implication des pays voisins tels que le Rwanda et l’Ouganda n’est plus à démontrer, mais la RDC entant que victime, devrait trouver des solutions socio-économiques durables pour une paix définitive entre les populations.

Plusieurs experts sont convaincus que la solution militaire est limitée, et il faudrait mettre un accent sur le social et l’économie de ces populations pauvres, mais qui vivent sur des terres riches en minerais rares et divers.

Voici quelques-unes des causes principales :

  1. Convoitise des ressources naturelles :
  • Minerais précieux : L’Est de la RDC est riche en minerais tels que l’or, le coltan, le diamant et l’étain. Ces ressources attirent des groupes armés, des entreprises multinationales et des pays voisins qui cherchent à en tirer profit. Cette concurrence pour le controle des mines alimente les conflits.
  • Terre et agriculture : La fertilité des terres et les ressources agricoles sont également des enjeux importants. Les conflits fonciers entre communautés locales et les tentatives d’accaparement des terres par des acteurs extérieurs exacerbent les tensions.
  1. Faiblesse de l’État et mauvaise gouvernance :
  • Absence d’autorité : L’État congolais a du mal à exercer son autorité dans les régions de l’Est, ce qui crée un vide sécuritaire. Les groupes armés profitent de cette faiblesse pour établir leur contrôle sur les territoires et les ressources.
  • Corruption : La corruption généralisée au sein des institutions étatiques détourne les ressources destinées au développement et alimente le ressentiment de la population.
  • Impunité : L’absence des poursuites judiciaires pour les crimes commis par les groupes armés et les responsables politiques encourage la violence et
    l’impunité.
  1. Tensions ethniques et communautaires :
  • Rivalités anciennes : Les tensions entre les différentes communautés ethniques de l’Ituri et du Kivu sont souvent instrumentalisées par les groupes armés pour recruter des combattants et mobiliser le soutien de la population.
  • Sentiment d’exclusion : Certains groupes se sentent marginalisés et exclus des processus politiques et économiques, ce qui les pousse à rejoindre les groupes armés.
  1. Facteurs régionaux :
  • Ingérence des pays voisins : Certains pays voisins de la RDC sont accusés de soutenir des groupes armés dans le but de déstabiliser la région et de piller les ressources naturelles.
  • Présence des groupes armés étrangers : La présence de groupes armés étrangers, tels que les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les Forces démocratiques alliées (ADF), contribue à l’instabilité de la région.
  1. Conséquences humanitaires :
  • Déplacements massifs : Les conflits ont entraîné le déplacement des millions de personnes, qui vivent dans des conditions précaires et sont exposées à la violence et aux maladies.
  • Violences sexuelles : Les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre par les groupes armés, causant des traumatismes profonds et durables aux victimes.
  • Crise alimentaire : Les conflits perturbent les activités agricoles et commerciales, entraînant une crise alimentaire qui affecte des millions de personnes.

La Paix sans Pain est illusoire. Nous devons trouver des solutions socio-économiques pour que ces régions quittent ce cycle infernal de la violence. Les jeunes qui vivent dans ces coins du pays doivent vivre paisiblement sur les limites des nos frontières. Que le gouvernant prenne en considération cet aspect, pour le bonheur des populations.

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