RDC/Élections de bourgmestres : le président du conseil communal de Bumbu Gillon BAKUKA analyse la réponse de la CENI à l’instruction du Chef de l’État [Tribune]

Par la Rédaction

Dans une lettre datée du 1er juillet 2025, le président Denis Kadima Kazadi confirme que la CENI accuse réception de la correspondance du Vice‑Premier ministre de l’Intérieur, relayant l’instruction du Chef de l’État émise lors du 45ᵉ Conseil des ministres et se dit en pleine mobilisation pour élaborer les modalités pratiques : calendrier, logistique, budget, formation et sensibilisation. Il affirme son engagement à organiser prochainement les élections de bourgmestres, de leurs adjoints, des conseillers urbains et des maires des villes.
Je suis délicieusement ravi de l’instruction du chef de l’Etat car cette démarche vient rompre d’avec les pratiques de nomination lesquelles éloignaient la population de ses dirigeants puisque ces derniers ne lui étaient pas redevables. C’est également une exigence constitutionnelle mettant ainsi un terme à la collusion entre les notions d’entités déconcentrées et décentralisées.
Que faut-il réellement retenir de cette réponse de la CENI, quelle en est la portée ?

  1. Réactivité institutionnelle:
    Contrairement aux précédents délais répétés, la CENI a répondu rapidement et officiellement. C’est un pas positif vers une relance des élections locales.
  2. Signal politique fort :
    La mobilisation interne de la CENI montre qu’elle prend au sérieux l’instruction présidentielle, ce qui nourrit l’espoir d’un calendrier électoral relancé (bourgmestres, adjoints, conseillers).
  3. Un défi logistique et financier majeur :
    La phase de mobilisation reste encore générique. Il faudra voir si les fonds et les partenaires (État, bailleurs) se concrétisent un point souvent bloquant dans le passé.

-Points positifs

On assiste à une volonté affirmée de respecter l’instruction présidentielle et à une
Orientation vers un travail concret, avec une mobilisation effective à l’intérieur de la CENI.
Ceci est un espoir pour le processus de décentralisation, par l’élection réelle de bourgmestres et ceux-ci jouant un rôle plus visible.
Au delà de tout, il faut signaler certains détails manquants dans cette réponse: les délais, budgets, couverture territoriale et mesures de transparence.
Ce qui ouvre la porte à un éventuel risque de nouveau report si l’État ou les partenaires externes ne débloquent pas rapidement les financements. Il y a donc nécessité de pression citoyenne, via les conseils communaux, la société civile, les médias, pour éviter un nouveau statu quo.

En conclusion,
La réponse de la CENI est un signe encourageant : elle marque une volonté institutionnelle de passer de la parole aux actes, conformément à l’instruction du Chef de l’État. Mais pour rendre ces intentions opérationnelles, une mise en œuvre rigoureuse et transparente est indispensable, notamment sur les aspects budgétaires, organisationnels et territoriaux.
Ainsi, je suggère :

  1. le suivi de près les prochains communiqués ou lettres de cadrage (date prévue, budget, calendrier, zones ciblées)
  2. la publication dans un délai raisonnable du calendrier électoral officiel pour les bourgmestres et leurs adjoints.
  3. l’engagement de la société civile, les médias et les conseils communaux pour veiller à la bonne exécution du processus.

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