RDC/Goma/Incident de Kanyaruchynya avec la MONUSCO: Ce que Constant Ndima n’a pas dit dans son communiqué incriminant la MONUSCO

Par Fanny Kabishi

Dans un très long communique, le Gouverneur militaire du Nord-Kivu accuse la mission de maintien de la paix des Nations Unies en RDC (MONUSCO) d’avoir tué 8 civils et d’avoir commis plusieurs graves blessures estimées au nombre de 28 lors d’une altercation produite tout récemment. Mais curieusement, le communiqué en question ne parle pas de la présence des forces de défense et de sécurité congolaise (FARDC) sur place au moment de cet incident majeur.

En effet, selon plusieurs témoins oculaires et d’après la version de la MONUSCO, les FARDC et la PNC ont permis aux casques bleus de se frayer un passage. À en croire un responsable du site en question, il y a même eu un agent de FARDC qui avait été blessé au cours de l’incident ainsi qu’une dizaine des casques bleus marocains.

Autre point important, Constant Ndima Kongba parle d’une enquête qui doit permettre de déterminer les coupables en conclusion de son communiqué alors qu’au début de son texte, il désigne la MONUSCO comme seul et unique responsable des morts du mardi 7 février dernier. Que va-t-on découvrir de nouveau avec les enquêtes ? Des personnes ayant pris part aux manifestations nous renseignent qu’il y avait des hommes armés dans le site de déplacés qui ont aussi participés au pillage des 5 camions de la MONUSCO.

Par ailleurs, le communiqué du Gouverneur militaire du Nord Kivu est considéré par beaucoup d’observateurs comme une vaine tentative de se disculper et de se désolidariser de la MONUSCO dont la côte de popularité est déjà équivaut à zéro.

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