RDC/Ituri:Plus de 50 personnes arrêtées par la police pour exploitation sexuelle

Par Abdoul Lazo

L’opération a été menée par la police d’investigation criminelle(PIC en sigle) dans certains quartiers de la ville de Bunia pendant deux jours, soit du vendredi,28 au samedi,29 mai 2021.

Au moins 50 personnes viennent d’être arrêtées par la police, dont 10 proxénètes et leurs complices composés principalement des gérants de certains hôtels et Q.G(quartier général pour la prostitution) en ville de Bunia. Ces filles mineures exploitées sexuellement par ces proxénètes viennent des zones en conflits armés dont les territoires d’Irumu, de Djugu et la plupart de Nord Kivu (Béni et Butembo).

Selon madame le commissaire supérieur principal, commandant de la police pour la protection de l’enfance et la prévention aux violences sexuelles, Onyole Honorine, ces enfants viennent avec la promesse de travailler dans des restaurants et dans des boutiques, mais dupées après pour le commerce de sexe.

« Nous venons d’arrêter ces personnes dans des Q.G et dans certaines maisons de tolérance. Il y a deux catégories : les femmes proxénètes et leurs complices d’une part et les filles mineures, victimes d’exploitation sexuelle d’autre part. Ces femmes proxénètes exploitent sexuellement ces filles mineures et vivent de gain issu de cet acte de prostitution. Donc, elles les incitent à la prostitution et les exploitent. Par rapport à leur vulnérabilité, ces enfants viennent avec la promesse et l’espoir de travailler dans des restaurants et/ou boutiques. Malheureusement, ces femmes proxénètes en profitent pour les exploiter sexuellement, les nourrissent les premiers jours et leurs payent même des chambres dans des hôtels avec la complicité de certains gérants et dans des Q.G bien organisés pour des faits sexuels », a-t-elle précisé.

Elles ont donc trouvé comme mode de vie, l’exploitation sexuelle de ces enfants vulnérables à des faits sexuels.

Signalons que cette opération a été menée par la police dans tous les pays de la SADC, dans le but de mettre en oeuvre les lois portant protection de l’enfance et les lois sur les violences sexuelles qui semblent être ballottées et ignorées dans certains pays, et de réduire aussi le degré d’exploitation sexuelle des enfants, devenu mode de vie dans certains coins du pays.

Occasion pour la chargée de protection de l’enfance et prévention des violences sexuelles en Ituri de demander aux parents de se prendre en charge et à la communauté de dénoncer de pareil cas.

« Nous demandons aux parents de bien garder leurs enfants, de les éduquer et de les protéger. De ne pas les abandonner pour qu’elles ne se retrouvent pas entre les mains des proxénètes où elles seront exposées à l’exploitation sexuelle sans leur gré. Car, une enfant exploitée sexuellement n’a pas le choix, elle doit passer avec tous les hommes exigés par la proxénète et souvent ces hommes viennent sans protection. Ces enfants sont donc exposées à des diverses maladies dont les IST, le VIH-SIDA et autres. La communauté à son tour doit chaque fois dénoncer ce genre de comportement, pour que la police poursuive les auteurs et les sanctionne conformément à la loi », a rétorqué madame Onyole Honorine, responsable de la protection de l’enfance et prévention des violences sexuelles en Ituri.

Selon elle, ces filles mineures victimes de cet acte seront accompagnées dans des structures médicales appropriées pour la prise en charge médicale et psycho-sociale.

Les maisons de proxénétisme poussent comme des champignons en ville de Bunia et à l’intérieur de la province. La police décide de serrer les vices pour que ce genre de comportement soit banni.

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