RDC / Kasaï Oriental/Conflit entre l’Église catholique et l’autorité locale à Kabeya Kamuanga : le pouvoir de l’État mis à mal (vidéo)
Par BM
À Kabeya Kamuanga, territoire du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi situé dans la province du Kasaï-Oriental, l’Église catholique veut imposer sa loi en bafouant toute autorité étatique établie.
Les prêtres de la paroisse Sainte-Thérèse de Tchintshianku à Kabeya Kamuanga se sont substitués à l’État, percevant les taxes d’étalage dans le marché installé au chef-lieu du secteur de Mpemba depuis belle lurette. La vase qui a débordé, c’est la tenue de l’événement du chemin de croix un certain Vendredi saint, journée au cours de laquelle les abbés de cette paroisse ont décidé unilatéralement de ne pas voir le marché fonctionner, sans se référer aux autorités politico-administratives ni coutumières, au détriment du peuple misérable de ce coin, cela pour imposer l’adhésion de la population à l’événement du chemin de croix évoqué.
Saisi par la population mécontente de cette initiative, le chef de secteur s’est référé à sa hiérarchie, qui lui a donné enfin l’aval de délocaliser momentanément ce marché afin de permettre à la population de subvenir à ses besoins, étant donné que celui-ci ne s’ouvre que deux fois par semaine.
Déterminés à imposer leur diktat, les prêtres catholiques ont décidé d’orienter l’itinéraire de leur chemin de croix vers le lieu où avait été délocalisé le marché circonstanciel, situé à un kilomètre du lieu prohibé. Les croyants catholiques, guidés par les prêtres Donatien Musuamba et son vicaire, se sont attaqués aux marchands en détruisant, en pillant et en chassant les paisibles citoyens qui n’avaient pas obéi à leur mot d’ordre, sous prétexte qu’ils occupaient leur espace. Ces incidents ont eu pour conséquences des marchandises perdues et quelques citoyens blessés.
Contre tout mépris de la loi et de l’autorité établie, les prêtres se sont même permis de violer les domiciles de certains citoyens en les menaçant, ignorant que la RDC est un pays laïque et que personne ne peut être contraint d’être croyant catholique.
Après avoir commis ce forfait, ces prêtres ont été les premiers à accuser le chef de secteur de Mpemba, Monsieur Mulumba Tchitchianku, du groupement de Bena Ngeleka, afin de tromper la vigilance des autorités hiérarchiques et de tous les services spécialisés de l’État.
En outre, ces prêtres se mêlent même de conflits coutumiers en opposant la population de certains groupements à d’autres, créant ainsi une guerre froide qui pourrait éclater, comme dans le cas de Bena Kapuya et Bena Muembia à Katanda, ou encore de Mbole et Lola à Tchiopo, dans le but de discréditer l’image du territoire du Chef de l’État et ainsi freiner son développement.