RDC/Kongo Central :Nelly MUINGA déplore la mauvaise gouvernance [Tribune]

J’ai toujours fustigé les antivaleurs qui ont élu domicile à la tête de la province depuis un certain moment : hier, c’était la sordide et honteuse histoire de sextape où une autorité provinciale a commandité l’exposition en public de la nudité d’une autre autorité ; aujourd’hui c’est un constat de détournement des deniers publics dans le chef de la même personne commanditaire des actes dégradants.
Pendant longtemps, je n’ai cessé de réclamer le changement dans la gouvernance de la province, mais en vain ; pourtant, l’assemblée provinciale avait bien pris une décision de déchéance contre cette autorité et la Cour constitutionnelle a même confirmé cette déchéance. Mais on a entendu qu’il est protégé par certains membres influents du petit carré du Président de la République. D’autres même évoquent la famille biologique du président de la République, les plus radicaux parle de la complicité du président d’autant plus les décisions des cours et tribunaux sont exécutés à son nom.
Aujourd’hui, l’IGF a constaté le détournement des deniers publics, comme il l’a constaté dans le chef de Vital KAMERHE, des deux messieurs de la SECOPE, des DG de l’OVD et du FONER, du DG de la BCECO, et de bien d’autres personnes qui sont en prison maintenant. Le Président de la République, qui prône un État de droit, va-t-il encore continuer à faire sourd d’oreille sur la situation du Kongo central et à ce détouneur malgré le rapport IGF ?
Dans les cas précédents, on a vu qu’à la seule transmission du rapport IGF, les dirigeants concernés dans le rapport étaient immédiatement suspendus de leurs fonctions. Aujourd’hui, plusieurs jours après le rapport IGF pour la province du Kongo Central, personne n’est suspendu. Est-ce que l’on doit finalement croire que c’est effectivement le système du Président de la République qui le protège ou que c’est la politique de deux poids deux mesures ?
Les compétences de gouvernance de cette province ne nous manquent pas ; pourquoi doit-on vouloir que la population de la province continue à souffrir ? Au regard de tout ce qui se passe depuis l’affaire du sextape jusqu’à ce jour avec tous les contours surtout l’effet de défier tout le pouvoir judiciaire , la population du Kongo central a conclu que l’état de droit ne concerne pas ce territoire ni ses autorités.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.