RDC : Martin Fayulu veut rencontrer Tshisekedi et Kabila pour une issue favorable de la crise à l’Est du pays
Par Christophe Muthahinga
L’opposant congolais , Martin Fayulu, a lancé ce lundi 2 juin 2025, un appel solennel et direct aux trois figures proues de la scène politique actuelle du Congo : Corneille Nangaa, Joseph Kabila et le Président Félix Tshisekedi.
Dans une déclaration empreinte de gravité, il les a exhortés à dépasser leurs divergences et leurs supposées complicités pour privilégier l’intérêt supérieur de la Nation, confrontée à une crise sécuritaire et humanitaire àl’Est .
S’adressant d’abord à Corneille Nangaa, Martin Fayulu l’a imploré de « cesser d’être complice de massacres de nos frères et sœurs ». Il l’a mis en garde contre la « livraison de notre sol, nos vies et nos ressources aux forces étrangères », insistant sur le fait que « le sang congolais ne peut plus couler avec votre complicité ». Pour Fayulu, « aucune ambition ne vaut le prix de la souffrance de tout un peuple. »
À Joseph Kabila L’opposant a affirmé qu « aucune raison, même stratégique, ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. »
Il a appelé l’ancien président à s’engager sur le chemin du « dialogue » comme « rédemption de nos erreurs ». Plus spécifiquement, Martin Fayulu a exhorté Joseph Kabila à « quitter Goma, cette ville martyre aujourd’hui occupée par la complicité avec les forces ennemies », rappelant que « l’histoire ne pardonne les trahisons, encore moins celles faites à la patrie. »
Enfin, Martin Fayulu s’est tourné vers le Président Félix Tshisekedi, l’appelant à un « sursaut d’honneur et de responsabilité ». Loin de toute démarche opportuniste, Fayulu a exprimé son désir de rencontrer le Chef de l’État non pas pour une « faveur », mais pour une « discussion directe ».
Cet appel de Martin Fayulu intervient alors que l’Est de la RDC continue d’être le théâtre de violences et de déplacements massifs, et que les tensions politiques internes semblent parfois éclipser l’urgence de la situation humanitaire. Sa déclaration résonne comme un cri d’alarme et une invitation pressante à l’unité nationale face aux défis majeurs qui menacent la souveraineté et la stabilité du pays.
