RDC/ Les JPCD obtiennent gain de cause, première victoire dans l’affaire Mutamba-Kazadi
Par Obed BISIDI
Les Jeunes patriotes congolais de la diaspora (JPCD) vient de marquer un coup d’éclat dans la lutte contre l’impunité en RDC. Depuis Bruxelles, son président, Fabrice Tshibangu, annonce avoir obtenu une première avancée dans les démarches visant à la levée des immunités parlementaires de Constant Mutamba, ministre de la Justice, et de Nicolas Kazadi, ex-ministre des Finances.
Dans un communiqué, les JPCD affirment que leur interpellation adressée au Procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a été reçue favorablement. Selon des sources proches du parquet, des démarches seraient en cours auprès de l’Assemblée nationale. Une étape potentiellement décisive dans un pays où la justice reste souvent entravée par les intérêts politiques.
-Une vigilance citoyenne sans frontières-
Cette initiative illustre l’engagement croissant de la société civile congolaise, y compris au sein de la diaspora, dans la surveillance des pratiques de gouvernance. “C’est une étape cruciale pour la jeunesse et pour tous ceux qui croient en une RDC nouvelle”, déclare Fabrice Tshibangu, qui revendique la paternité de cette action.
-Un levier de pression transnational-
À travers plaidoyers, campagnes de sensibilisation et mobilisation médiatique, les Jeunes patriotes congolais de la diaspora entendent maintenir la pression. L’association s’appuie sur les relais de la diaspora en Europe pour promouvoir la transparence et intégrité dans la gestion publique.
Dans un contexte de corruption persistante, ce type d’initiative citoyenne démontre que le patriotisme peut s’exercer bien au-delà des frontières nationales.
-Un signal fort, mais fragile-
L’ouverture de procédures judiciaires visant des personnalités politiques de premier plan reste un exercice délicat en RDC, où l’indépendance de la justice demeure fragile. Si l’action des JPCD constitue un signal fort contre l’impunité, elle devra s’inscrire dans le respect du droit et de la présomption d’innocence.
La diaspora congolaise montre ainsi qu’elle peut être une force motrice du changement. Reste à voir si cette impulsion se traduira par des actes concrets et durables.

