RDC/Zambie : début des travaux de démarcation de la frontière sur fond du Traité de 1989

Par TB

A l’initiative du gouvernement de la RDC, une délégation d’experts de
la Commission Permanente des Frontières(CPF) séjourne dans la province
du Tanganyika en vue des travaux de démarcation de la frontière
commune RDC et Zambie, en exécution du traité du traité du 18
septembre 1989 signé entre les anciens chefs d’Etat de ces deux pays,
le maréchal Mobutu et Kenneth Kaunda. Mission conduite par le
professeur Célestin Nguya-Ndila Malengana, Secrétaire Permanent de la CPF, elle a pour objectif de faire la reconnaissance de la frontière
par la sensibilisation de la population et des autorités
sociopolitiques et d’assurer la coexistence des populations
frontalières.

D’entrée de jeu, le Prof Nguya-Ndila a animé, le mercredi dernier à
l’Assemblée provinciale, une matinée d’informations à l’intention des élus de la province du Tanganyika, sur la situation des limites entre
ces deux pays.

Apostrophant les bruits d’une invasion du territoire congolais, en
mars dernier, par des troupes zambiennes, précisément à Kalubamba, le
professeur Nguya-Ndila a fait savoir à l’assistance qu’au mois d’août
de cette même année, une réunion de la Commission mixte « Défense et
Sécurité » entre la RDC et la Zambie, tenue à Lubumbashi, avait mis
les deux parties d’accord pour passer à l’exécution dudit traité signé
à Kinshasa par les deux chefs d’Etat. Pour la petite histoire,
rappelle-t-il, ce traité issu d’un arrangement de 1894 entre les
anciennes puissances coloniales belges et anglaises détermine une
frontière rectiligne partant de la médiane du Lac Tanganyika en direction du Lac Moero.

Cependant, cette entente se terminait sur une incertitude qui a poussé
à la mise en place, en 1982, d’une commission spéciale mixte d’experts qui a abouti au traité signé 7 ans plus tard par les présidents Mobutu et Kaunda. « Ce travail qui devait normalement être exécuté depuis 1989 n’a pas été fait. En résumé, les négociateurs congolais avaient réussi à ramener la frontière la plus avancée du lac Tanganyika en la ramenant vers la rivière Lunkinda. Tracer les frontières ne va pas résoudre tous les problèmes, car depuis 1984, année du premier
recensement général de la population, jusqu’à ce jour, la population a
sensiblement augmenté. Nous sommes partis de 24 millions d’habitants à
plus de 90 millions. Et les gens se déplacent continuellement, de part
et d’autre, à la recherche de la survie… », a indiqué le professeur,
tout en faisant noter que nous avons gagné dans le tracé et un effort a été fait pour conserver les frontières héritées de la colonisation.

En définitive, prévient-il, tant qu’on n’aura pas précisé les lignes
de 1989, la confusion régnera toujours.

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