RDC:Sans vigilance sécuritaire, le Sud du pays pourra basculer dans la situation de l’Est
Par Frederick Lem Amisa
La partie sud de la République Démocratique du Congo (RDC) ou principalement l’Ex-Katanga, pourra basculer dans l’insécurité et le désordre qui prévaut à l’Est, si on y prend pas garde. Cette prédiction n’a pas pour objet de faire peur, mais au contraire elle nous met en garde contre la négligence dans la gestion sécuritaire. L’Ex-Katanga est aussi riche en minerais rares que le Kivu. Il regorge des minerais tels que le lithium, l’uranium, le germanium, le cobalt, la cassiterite, le cuivre, le coltan, et autres minerais qui font le bonheur technologique des multinationales et leurs firmes. D’ailleurs, l’industrie automobile utilise désormais plus le lithium et le cobalt pour la fabrication des batteries électriques, en remplacement du diesel et de l’essence. Cette révolution industrielle, pourra avoir des bonnes et mauvaises conséquences dans cette partie de la République, car les mêmes conditions sont à la base du chaos qui se vit au Kivu.
Un Allié peut devenir un ennemi
L’histoire des Rélations internationales nous renseigne que les alliances se font et se défont. Ce paradigme diplomatique est toujours d’actualité, car nous observons encore aujourd’hui comment des pays alliés contre le Nazisme deviennent des ennemis dans le conflit Russo-Ukrainien. Le cas des USA et de la Russie. Les Pays frontaliers de l’Ex-Katanga, peuvent devenir hostiles. L’Angola, la Zambie et la Tanzanie avec qui la RDC a des bonnes rélations, sont toujours à surveiller, car dans un passé récent, l’armée Angolaise et celle de la Zambie ont violé le territoire congolais pour diverses raisons. Et plus loin encore, le Congo(Ex-Zaire), dans un contexte de guerre froide, était considéré comme un État déstabilisateur par le gouvernement de Luanda, parce qu’il soutenait le rebelle Jonas Savimbi, président de l’Unita. Pendant près de 25 ans, le Zaïre de Mobutu a combattu le président Agostino Neto d’abord, et ensuite Eduardo Dos Santos, jusqu’à la normalisation des rélations avec le Président Laurent Désiré Kabila. Cette analyse sécuritaire et géostratégique est nécessaire, car les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts, disait le Général De Gaules. Et , surtout que l’histoire est un éternel recommencement.
L’ appétit vorace des multinationales
Depuis les années 90, l’Est du pays est sous l’emprise des multinationales. Ils utilisent des pays voisins tels que le Rwanda et l’Ouganda au travers les groupes armés, pour piller les minerais rares tels que le coltan, la cassiterite et les acheter à vil prix pour en tirer profit dans l’industrie technologique . Les grandes firmes internationales de la telephonie mobile sont également complices. Les paisibles citoyens congolais sont massacrés, et la RDC compte des millions des morts. Jusqu’au moment où nous mettons sous presse cet article, le sang des congolais coule comme celui du gibier. Cet appétit n’hesitera pas à troubler la paix et la quiétude dans l’Ex-Katanga. Le Pape François, en marge de son homélie à l’aéroport de Ndolo à Kinshasa, a demandé à ces puissants Lobbies internationaux d’enlever leurs mains de la RDC.
La conscience et l’unité des politiques
Au-delà du fait que la RDC subit un complot international, la population regrette aussi la traîtrise des certains compatriotes inconscients, qui ont délibérément décidé de prêter main forte aux ennemis, pour leurs intérêts égoïstes. L’appel à l’unité est lancé pour garder ce pays entier, et la cloche du combat retentit pour la dignité des congolais.
