RDC : 7 avril 1994 – 7 avril 2023, 29 ans d’instabilité de l’Est du pays
Par Frederick Lem Amisa
Beaucoup de congolais l’ignorent, mais c’est le 07 avril 1994, date du Génocide Rwandais que commence la catastrophe de l’Est de la République. Ce jour-là près d’un million des « Tutsi » Rwandais seront massacrés. À la veille, ou le 06 avril de la même année, l’avion qui transportait le président rwandais, Juvenal Habyarimana et son homologue Burundais Cyprien Ntaryamira a vraisemblablement été abattu par un missile. Selon plusieurs observateurs, cet acte est l’élément déclencheur du Génocide Rwandais.
La RDC victime collatérale éternelle !
Le Génocide ci-haut cité, nous a emmené malheureusement, une déstabilisation de la partie orientale du pays, autrefois havre de paix. Léon Kengo Wa Dondo dans ses mémoires, révèle qu’il avait pris l’initiative de fermer la frontière entre l’ex-Zaïre et le Rwanda, pour ne pas permettre la traversée des genocidaires dans notre pays, mais il a été sommé par le maréchal Mobutu de rouvrir la frontière, car c’était un ordre des occidentaux. Après la réouverture de la frontière, les Ex-FAR ( forces armées Rwandaise), et des miliciens entreront au Congo avec armes et munitions, et depuis, la paix et la quiétude n’existent plus dans cette partie du pays. En bref, la RDC est depuis 29 ans, la victime collatérale du Génocide Rwandais. Toutes les rébellions qui ont vu le jour dans l’Est et dans l’Ex-province Orientale, ont pour cause, les conséquences du Génocide, avec la complicité de la communauté internationale, ou plus précisément les USA.
La RDC a droit à la paix
C’est en voulant aider un pays voisin que nous sommes devenus instable. Notre générosité nous a apporté le désordre. La communauté internationale ne fait aucun effort pour que nous retrouvons la paix, et pourtant c’est elle qui nous avait demandé d’accueillir la population rwandaise. Nous avons droit à la paix et non à l’injustice dont nous faisons face.
