RDC/Assassinat de Chebeya et Bazana : une plainte déposée contre le général Djadjidja

Tiré de « RFI »

Cela fait suite aux révélations de RFI. En effet, ce serait sur la parcelle de cet officier de l’armée congolaise qu’aurait été enterré le corps de Fidèle Bazana, le chauffeur et assistant du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya. Selon les témoignages de deux policiers recueillis par RFI, les deux activistes ont été tués à l’Inspection générale de la police à Kinshasa, le 1er juin 2010. L’auditorat militaire aurait sécurisé le site, affirme une source judiciaire. C’est le début d’un processus qui promet d’être long.

Selon une source judiciaire, le périmètre présumé a été sécurisé depuis mercredi soir par une équipe mixte de la justice et de la police militaires. Cela fait suite à une plainte déposée par l’un des avocats des parties civiles contre le général Djadjidja, cité dans l’enquête de RFI.

Des militants des droits de l’homme ont en tout cas été invités à inspecter les lieux pour confirmer et vérifier s’il s’agit bien de la concession du général Djadjidja. Ces militants avaient déjà inspecté les lieux en 2012. Ils s’étaient basés à l’époque sur des indications du premier policier à avoir brisé le silence : Paul Mwilambwe, chef de la sécurité à l’Inspection générale de la police. Il avait été condamné par contumace à la perpétuité en 2011 pour ce double meurtre, mais a toujours clamé son innocence.

Lui-même ne s’était pas rendu sur place la nuit du double meurtre, mais dit avoir recueilli les confidences de certains de ses camarades après l’assassinat. Ce témoignage indirect avait permis aux ONG de réaliser un plan du lieu possible de l’enfouissement.

Plusieurs problèmes se posent désormais. D’abord il s’agit de vérifier qu’il s’agit bien du même lieu que celui cité par les deux policiers interrogés par RFI, eux qui ont directement participé à l’enterrement. Selon une source judiciaire, ils pourraient faire l’objet d’une commission rogatoire internationale dès qu’ils seront localisés par la justice. Mais onze après, le paysage a complètement changé, il y a de nouvelles constructions, des portions de terrains ont été vendus. Rien ne garantit que le corps n’ait pas été déplacé depuis.

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