RDC/Assemblée Nationale : La mise en place d’un centre national de compilation et de publication des résultats a des germes conflictogènes ( députée nationale Scolastique Mahindo)

Par Danny Kabumfuanyi

Intervenant au perchoir de la chambre basse du parlement, à l’occasion de la séance plénière de ce lundi 25 Avril 2022, consacrée à la révision de la loi électorale, la députée nationale Scolastique Victoire Mahindo Elombote a estimé que la mise en place d’un centre national de compilation et de publication des résultats de vote tel que prévu dans l’article 71 de la loi sous examen risque d’engendrer les conflits entre la centrale électorale et ledit centre.

“ La mission assignée à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est de compiler et publier les résultats de vote. La question que je me pose alors, est celle de savoir ; quel sera effectivement le rôle du centre national de compilation et de publication des résultats ? ”.s’est-elle interrogée.

D’après l’élue du territoire de Basoko, dans la province de la Tshopo, la création de CNCPR est moins nécessaire car toujours selon elle, il est souhaitable que la compilation et publication des résultats des élections de 2023 se fasse bureau par bureau en vue de réduire tant soit peu, les conflits qui interviennent après vote.

“ Dans cette proposition de loi sous examen, nous voulons que cette fois-ci, les résultats de vote soient publiés bureau par bureau pour réduire les conflits et réclamations qui surviennent de la part des candidats et la création de ce centre n’est pas nécessaire étant donné que, seule la CENI est compétente de publier les résultats ”. a-t-elle suggéré.

A en croire Mahindo Elombote, la loi organique ne peut en aucun cas, être modifiée par une loi ordinaire et c’est vice-versa.

“ La CENI a été mise en place par une loi organique. Cependant, la loi sous examen est une loi ordinaire et donc que, on peut pas changer la loi organique par une loi ordinaire d’autant plus que la loi organique, ne peut pas modifier la loi ordinaire moins encore modifier la constitution. Par contre, nous sommes dans l’obligation de respecter ce qui a été prévu dès le départ c’est-à-dire, seule la CENI est habilitée à compiler et publier les résultats et ce, avec comme garde-fou, bureau par bureau tout en remettant aux témoins, les PV ”. précise-t-elle.

Concernant l’aspect genre, c’est-à-dire la parité entre homme et femme telle que prévue dans l’article 14 de la constitution, elle a reconnu tout de même que c’est un processus qui n’a pas encore atteint toute sa maturation car dit-elle cela doit se faire étape par étape.
Scolastique Victoire Mahindo a par la même occasion, exhorté tout le monde à travailler dans le but de susciter l’intérêt politique de la femme et que celle-ci doit se lever, s’impliquer et participer effectivement à la gestion de la République.

“ Plus nous aurons des femmes dans les institutions, plus nous aurons des femmes dans la politique et mieux, la vie politique sera plus humanisée ” a-t-elle conclu.

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