RDC/Bouclage dans les communes de Bumbu et Selembao, un fiasco de la PNC

Par Obed BISIDI

Extorsion et pénalité de relaxation, voilà ce à quoi a ressemblé le bouclage vécu la matinée de ce mercredi dans les communes de Bumbu et Selembao; respectivement aux quartiers Matadi, Inga et Lubudi. L’insécurité et le banditisme persistent encore dans ces deux communes malgré cette opération des éléments de la police nationale.

Consécutivement aux bouclages réalisés les semaines passées dans les autres communes de Kinshasa, une partie de la commune de Bumbu et Selembao a été au rendez-vous ce mercredi 22 Novembre à un bouclage systématique pour appréhender les délinquants qui sèment la désolation et la terreur aux paisibles citoyens. Ce qui a également motivé cette pratique malgré la recrudescence générale de ce fléau qui ronge tout Kinshasa, c’est particulièrement un meurtre enregistré dans la commune de Bumbu d’un jeune garçon d’une vingtaine poignardé par les gangs d’une bande adverse à la leur. Depuis ce forfait commis, les quartiers Matadi, Inga et Lubudi vivent l’insécurité galopante et un règlement de compte qui tend à la vengeance de l’âme de leur ami.

*Bouclage, moyen du lucre pour les éléments de la PNC


  • Débuté depuis 2 heures du matin aux quartiers Matadi, Inga et Lubudi dans les communes de Bumbu et Selembao, les éléments de la police nationale ont profité de cette occasion pour se faire de l’argent sur la population. Ainsi, la mission première qui vise à la restauration de la sécurité de la population et la condamnation des jeunes « Kuluna » a failli lamentablement.
    Les observateurs au sein de la population de ces deux communes continuent à craindre l’insécurité qui va persister, puisque les vrais délinquants demeurent encore avec eux.

Pendant l’opération de bouclage de cette matinée, les jeunes arrêtés et suspectés par les éléments de la police commis à cette opération se voyaient libérés après intervention de leurs parents et membres de familles. La police bénéficiait des sommes importantes variant de 30 à 150.000 francs congolais au détriment de la sécurité voulue réellement assurée et tel que recommandée par les autorités. D’autres encore, paisibles citoyens mais arrêtés, sont victimes d’extorsion d’argent et des téléphones portables. Était-ce la mission de la PNC dans ces deux communes de Kinshasa ? Les fins observateurs dans la population s’interrogent.

Et comme si la carte d’électeur était une preuve suffisante pour un être un bon citoyen, et que les Kulunas ne pouvaient en détenir, le contrôle des éléments de la police nationale n’a été que sur cette pièce qui sert jusqu’à ce jour d’identité de la population. Un Kuluna vestimentairement propre qui exhibe sa carte d’électeur se voit relaxé. La police commise à cette opération éprouve de l’insuffisance des informations sur les vrais bandits et démontre le manque du professionnalisme sur terrain.

Pour les paisibles citoyens de ces quartiers de deux communes de Kinshasa, (Bumbu et selembao) la boule au ventre persiste encore puisqu’ils reconnaissent et dénoncent encore les vrais délinquants auteurs de l’insécurité et d’actes de vandalisme qui demeurent avec eux après le fameux bouclage.

L’interpellation doit enfin se faire au commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, d’instruire aux éléments sous sa charge une discipline de rigueur de façon que dans leur exercice de profession qu’ils mettent la sécurité de la population et de leur bien au centre.

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