RDC/CGEA/AP Katanga : Remous et remords autour des transactions locales

Par Antoinette Bonkote

L’arrivée du Professeur Steve Mwanza à la tête du Commissaire général à l’énergie atomique a été accueillie froidement par les agents et cadres de cette structure scientifique et hautement sensible. Car on s’attendait le moins que soit parachuté un non fils maison et de surcroît un kasaien parrainé par José Mpanda originaire du Kasaï. Une bonne coincidance quand les dirigeants qui se sont succédés sont de la même tribu. Il y a eu Malu, Lumu, Lukanda et aujourd’hui Mwanza, tous kasaiens. Il est vrai que Steve Mwanza a une grande expertise et un carnet d’adresse fourni, mais il y a des fils maisons qui ont aussi des profils incontestables et demeurent des figures des proues dans les domaines nucléaires. Malgré quelques erreurs de gestion, puisque n’ayant pas les mains libres, le professeur Thierry Tangou n’avait pas démérité, il avait une vision claire pour l’avenir du CGEA et surtout du bien-être des agents et cadres. Il a fallu seulement quelques mois pour que Tangou donne de l’espoir du changement, notamment au niveau de l’antenne provinciale du Katanga, source principale des finances du CGEA.
Des informations concordantes indiquent que Mwanza, venu de la diaspora et proche de la famille présidentielle, est indésirable au Katanga. Tenez. La gourmandise de l’actuel comité Mwanza crée des remous et remords au sujet des transactions locales qui passent de 20 à 55% avec des conséquences sociales croissantes sur les charges des agents et cadres de l’antenne provinciale du Katanga dont l’équipe dirigeante ne cache pas son mécontentement à qui veut l’entendre.
Et à cela s’ajoute un projet de mise en place pour placer des pions du ministre Mpanda qui n’ont aucune expertise voulue. Autant, le staff du Katanga déplore la mise en place du Conseil d’administration au Cgea qui doit être pris en charge par les recettes du Katanga, au mépris de la procédure et des textes légaux, et en défaveur de ceux qui produisent l’argent. Au Katanga, on épargne pas le ministre José Mpanda que l’on considère comme vautour à travers ses orientations et immixtion dans la gestion du CGEA créant des divisions et frustrations internes.

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