RDC/Goma : Une année après le meurtre de Simba Ngezayo, les familles d’une centaine des prévenus continuent à réclamer l’ouverture d’un procès

Par David MAHAMBA

Le Cercle international pour La Défense des droits de l’homme, la paix et l’environnement (CIDDHOPE) et le Centre de recherche sur la démocratie et les droits de l’homme (CREDDHO), deux organisations de la société civile militant pour les droits humains en province du Nord-Kivu recommandent au conseil supérieur de la magistrature et à l’auditeur général des FARDC, de fixer le dossier NGEZAYO devant une juridiction compétente conformément au code de procédure pénal congolais. Elles l’ont dit dans un communiqué conjoint dont une copie est parvenue à notre rédaction ce 10 Novembre 2021.

Ces activistes des droits humains rappellent à l’auditeur général des forces armées de la RDC qu’une année vient de s’écouler sans que les prévenus dans le dossier de la mort par balles de monsieur SIMBA NGEZAYO ne soient présentés devant un quelconque tribunal. Le nombre des prévenus dans le dit dossier et en détention à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa, s’élève à environ 130 parmi lesquels une personne est décédée faute d’avoir accès aux soins de santé de qualité.

« 03 Novembre 2020, 03 Novembre 2021, une année sans justice pour les prévenus dans le dossier de la mort par balles de Monsieur SIMBA NGEZAYO. Actuellement le nombre total des prévenus dans ledit dossier et en détention à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa s’élève à environ 130 parmi lesquels 1 est décédé (Monsieur Pascal KAZI) faute d’avoir accès aux soins de santé de qualité » précise ce communiqué.

Blottissant leur démarche sur les prescrits de l’article 17 de la Constitution de la RDC qui stipule que la liberté est la règle et la détention en est l’exception, ces défenseurs des droits humains restent à leur soif de voir s’ouvrir un procès juste et équitable afin d’établir la vérité sur la mort de Monsieur SIMBA NGEZAYO qu’ils décrient également.

« Au regard de la situation décrite ci-haut, les organisations de la Société Civile militant pour les droits humains en Province du Nord-Kivu recommandent au Conseil Supérieur de la Magistrature et à l’Auditeur Général des FARDC

  • d’Identifier des détenus n’ayant pas des liens avec l’infraction décriée et ordonner leur libération immédiate et sans conditions ;
  • de Fixer le dossier devant une juridiction compétente conformément au code de procédure pénal » ajoute ce communiqué signé par Placide Nzilamba et Corneille Semakuba, respectivement coordonnateurs de CIDDHOPE et de CREDDHO.

En juin 2021, les familles de ces personnes arrêtées avaient adressé un mémorandum au président Félix Tshisekedi, demandant son implication dans cette affaire. Elles avaient appelé le chef de l’état en sa qualité de magistrat suprême, d’ordonner le transfert à Goma, des prévenus arrêtés à Kinshasa, pour un procès juste et équitable vers leur juge naturel afin que les responsabilités soient établies.

Signalons que l’homme d’affaires SIMBA NGEZAYO avait été assassiné le 03 Novembre 2020 aux environs de 7 heures locales, dans le Quartier les Volcans en ville de Goma, alors qu’il accompagnait son fils à l’école. Les personnes en détention, proviennent de la Ville de Goma, du Territoire de Masisi en Province du Nord-Kivu ; et de la Ville de Bukavu et du Territoire de Kalehe dans la Province du Sud-Kivu.

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