RDC/INPP:le DG Maurice Tshikuya doute de l’objectivité de l’Inspecteur général des finances

Par JMB


Les mandataires des entreprises et établissements publics récemment audités par l’inspection générale des Finances –IGF- ont été sanctionnés, à quelques exceptions près, par leurs ministères de tutelle sur instruction du Gouvernement. Ils ont perdu leurs postes en faveur de nouveaux gestionnaires intérimaires. Il ne restait plus que l’Institut national de préparation professionnelle –INPP. Ne s’expliquant pas la lenteur de la ministre en charge de l’Emploi, travail et prévoyance professionnelle, autorité de tutelle de cet établissement public, Jules Alingete, Inspecteur général et Chef de service de l’IGF, lui a envoyé jeudi 29 juillet 2021, les conclusions du contrôle effectué à l’Institut national de préparation professionnelle.
Dans sa correspondance, Jules Alingete a relevé des actes de megestion et de détournements à charge du président du Conseil d’administration, du Directeur général, ainsi que des directeurs provinciaux du Haut-Katanga et de Lualaba. Par conséquent, il sollicite de la ministre Claudine Ndusi des mesures conservatoires pour mettre fin à la prédation dont est victime l’INPP. « Vu la gravité de la mégestion et des détournements constatés à charge du président du Conseil d’administration, du directeur général ainsi que des directeurs provinciaux du Haut-Katanga et de Lualaba, je sollicite de votre autorité des mesures conservatoires afin de stopper la prédation dont est victime cet établissement public », lit-on dans cette lettre. Il convient de rappeler que la mission de contrôle de l’IGF a été effectuée de janvier 2019 à décembre 2020 suivant l’ordre de mission signé le 25 février 2021.
Les arguments de Maurice Tshikuya
Sans plus attendre, le Directeur général de l’INPP, Maurice, a dans sa lettre référencée DG/1405/21 du 29 juillet 2021 adressée à Jules Alingete, patron de l’IGF, accusé réception de la lettre lui destinée pour lui transmettre la synthèse des observations relatives au contrôle de la gestion de l’INPP. Cependant, le numéro un de cet établissement public dit qu’un délai de 6 jours lui avait été accordé par l’IGF pour compléter les pièces manquant sur base du procès-verbal dressé à cet effet. Il s’étonne alors de réceptionner « la synthèse qui ne reflète pas la réalité de ce qui a été discuté lors du débat cointradictoire avec les membres de l’équipe de contrôle ».
Pour Maurice Tshikuya, « cette façon de présenter un tableau sombre de la gestion de l’INPP en s’appuyant sur les pièces jugées non probantes le pousse à douter du sens objectif des collaborateurs de liIGF ».
En attendant la séance programmée lundi 2 août 2021, le DG de l’INPP ne s’en tiendra qu’au procès-verbal supra. Dans le cas contraire, ladite séance avec l’équipe de contrôle de l’IGF ne servirait à rien s’il y a déjà des conclusions définitives, écrit Maurice Tshikuya. Ces deux correspondances montrent donc que la passe d’armes entre l’Inspection générale des finances et la Direction générale de l’INPP est loin de prendre fin.

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