RDC/:Le pasteur Ngoie Mulunda serait arrêté aussi pour la non-transparence des opérations de ramassage des armes dans le cadre du PAREC…

Par la rédaction

Le pasteur Daniel Ngoie Mulunda,responsable de la Nouvelle église méthodiste créée en 2004, est aux arrêts à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, depuis le lundi 18 janvier 2021. Il est depuis lors écroué à la prison centrale de Kassapa. La justice lui reproche le fait d’avoir tenu des propos séparatistes lors du culte commémoratif de la mort de Laurent-Désiré Kabila, feu président congolais mort assassiné en 2001.

Dès l’annonce de cette information, des réactions ont fusé de partout dans tous les sens. D’un côté, certains estiment que l’arrestation de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante serait contraire aux lois du pays et s’écarterait de l’Etat de droit que prône le chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Pour d’autres, par contre, sa détention se justifierait du fait qu’un véritable pasteur ne peut, du haut de sa chair, prêcher à ses fidèles la haine, le tribalisme, le séparatisme, bref des antivaleurs qui sont à l’opposé des saintes écritures.

Tel est notamment l’avis de Me Didier Kondo qui se dit convaincu qu’un pasteur sensé réunir les peuples de Dieu ne peut pas tenir des propos haineux. Pour lui, donc, reconnaître Daniel Ngoie Mulunda comme un pasteur reviendrait à insulter Dieu. « Nous sommes dans un État de droit, et État de droit signifie le respect des textes et des lois. Si quelqu’un enfreint les lois de la République qui interdisent la discrimination, la xénophobie, il est normal que l’État s’occupe de lui afin de corriger ce comportement, martèle ce praticien du droit.

Les dessous du dossier

Dans les milieux généralement bien informés, cependant, l’on apprend que la mise aux arrêts de ce sulfureux pasteur ne serait pas due seulement à sa prédication de ce jour-là. Il lui serait aussi reproché la non-transparence des opérations de ramassage des armes qu’il entreprit moyennant le montant de 100 dollars US, dans le cadre de sa structure dénommée le PAREC. Selon ces milieux, toutes ces armes n’auraient pas été dirigées vers les dépôts des FARDC, mais qu’une partie aurait été mise à la disposition des rebelles du mouvement Bakata Katanga qui se livrent à des troubles dans la ville de  Lubumbashi, et prônent la sécession katangaise. Vrai ou faux, toujours est-il que les magistrats  qui traitent ce dossier comme un cas de flagrance, devraient permettre à l’opinion nationale et internationale d’être fixée sur les véritables raisons de l’arrestation du pasteur Daniel Ngoie Mulunda

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