RDC/L’ex DG de l’OVD Benjamin Wenga prépare sa fuite en Afrique du Sud !
Par Bambi Bijoux
A ce jour, la libération de Benjamin Wenga, ancien Directeur général de l’Office des voiries et Drainage –OVD- continue de faire couler encre et salive. Personne ne s’explique la raison de cette remise en liberté d’un mandataire qui a été condamné à la peine de 5 ans de prison ferme dans le cadre des travaux d’urgence du programme du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. L’ancien DG avait été accusé du détournement de 12 millions de dollars US dans des projets de construction de route à Goma et Bukavu. Cette libération passe difficilement dans la mesure où le nom de Benjamin Wenga ne figurait pas sur l’ordonnance présidentielle, et que cette même ordonnance exclue de la grâce les condamnés pour « corruption et détournement de deniers publics ».
Le vice-ministre de la Justice indexé
Relayant la clameur publique, le président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice –ACAJ-, Georges Kapiamba, a affirmé dans un communiqué que la libération de l’ex DG de l’OVD est « inacceptable » d’autant que sa condamnation confirmée par la Cour de cassation, le prive de toute remise de peine et la libération conditionnelle. Après cette remise en liberté, l’opinion soupçonne le vice-ministre de la Justice, Bernard Takaishe Ngumbi, d’avoir profité de l’exécution de l’ordonnance de grâce présidentielle pour accorder « frauduleusement » la libération à Benjamin Wenga qui serait originaire de la même province de Maniema que lui. Dans la foulée, ce praticien du droit et défenseur des droits de l’homme exige que Wenga retourne en prison et le vice-ministre poursuivi en justice.
Pour éviter à Benjamin Wenga ce retour à Makala, des proches auraient déjà déposé le passeport de l’intéressé à l’ambassade sud-africaine à Kinshasa pour l’obtention du visa de séjour au pays de Nelson Mandela. Le motif est tout trouvé : soins médicaux. Et si rien n’est fait par le ministère de la justice ou la Direction générale des Migrations, Wenga sortira tranquillement un jour du territoire congolais pour aller humer l’air de la liberté en Afrique du Sud. Ce qui serait un coup dur porté à la lutte déclenchée par le chef de l’Etat contre la corruption, le détournement des fonds publics et le blanchiment d’argent.