RDC/L’on s’acheminerait vers la fin des petites rébellions à l’Est.Les Mai-Mai auraient cherché à s’accaparer les armes de deux camps militaires de la ville de Lubumbashi pour ravitailler les rébellions de l’Est!

Par David Kanyinda

La matinée de 14 février 2021 a été très mouvementée dans la ville de Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. Les populations se sont réveillées sous les coups des balles que tiraient les miliciens indépendantistes mai-mai dans plusieurs quartiers. Tout est parti de l’attaque très tôt de deux sites militaires par des Bakata-Katanga. Il s’agit du camp militaire de Kimbembe et celui de Kibati. Les attaques ont notamment visé des dépôts d’armes au camp de Kimbembe.
A ce jour, le bilan fait état de onze morts, dont six morts du côté des insurgés, quatre éléments des forces de l’ordre et un civil », a déclaré le maire de la ville de Lubumbashi, Ghislain Robert Lubaba Buluma. Le calme étant revenu, le maire a appelé les habitants de la ville à retourner vaquer à leurs occupations.Ce qui a été fait.

Des complices au sein de l’armée ?

Cependant, selon des sources généralement bien informées, il est fait état de deux camions 10 roux de la GR, plus de 70 lances roquettes, 120 caisses de roquettes, 36 canons point 52, plus 300 Aka 47 et de plusieurs munitions qui auraient été emportés par les miliciens. Cette information reste bien sûr à vérifier. Certes, l’armée avait repris le contrôle de l’ensemble de la capitale du cuivre. Mais, l’on se demande comment cette attaque dont les rumeurs circulaient depuis longtemps, n’a pas été étouffée dans l’œuf par les services de renseignements militaires et civils? Voilà qui pousse de nombreux observateurs à évoquer l’idée de complices dans les rangs des officiers supérieurs affectés dans le Haut-Katanga. Car, l’objectif de ces miliciens qui ne savent plus où donner de la tête à la suite des mesures draconiennes prises contre eux par les FARDC pour les anéantir dans la partie Est du pays, était de s’approvisionner en armes, et de continuer à narguer le pouvoir en place. Ne sachant plus que faire, ils sont contraints à s’attaquer à tout dépôt d’armes, ou qu’il se trouve, avec la complicité tacite des officiers de l’armée régulière.

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