RDC/Maï-Ndombe : Pour mettre fin au conflit entre Teke et Yaka, Adolphe Muzito préconise quelques prérequis au gouvernement central

Par Tichick NGONGO

Après sa récente tournée dans le territoire de Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe, il était question pour l’ancien premier ministre congolais, Adolphe Muzito, de fixer l’opinion sur les barbaries qui sévissent dans cette zone du pays.

Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi 22 septembre à Kinshasa, l’autorité morale du parti politique Nouvel Élan, a dressé un tableau sombre sur les évènements hors normes qui prennent d’assaut dans cette partie du territoire national.
Après plusieurs investigations de terrain pendant son immersion dans le territoire de Kwamouth, Adolphe Muzito a déniché deux éléments pouvant être considérés comme les principaux facteurs déclancheurs des hostilités entre ces deux communautés.

Pour lui, hormis une prétendue mainmise des étrangers dans ces atrocités ; la redevance coutumière due aux Teke par les exploitants Yaka et l’installation d’un chef Yaka sur une terre Teke seraient les deux principaux griefs censément à l’origine de ce conflit ethnique. Face à ces actes immoraux à ciel ouvert, le numéro un du parti Nouvel Élan n’est pas resté taciturne.

Adolphe Muzito a d’abord, condamné avec sidération, ces mauvaises pratiques d’anti-valeurs, qui actuellement font tâche d’huile entre les deux communautés congolaises vivant dans le même secteur d’habitation. Puis, il a préconisé en arrière plan, une série de pistes de solution sous plusieurs angles au gouvernement central, notamment pour rétablir la paix dans cette partie du Congo Kinshasa.

M. Muzito pense que, l’identification et la condamnation pure et simple des malfrats et auteurs de ces horribles événements par la justice congolaise faciliteront le processus d’accalmie totale ainsi que la reprise à la vie normale dans le territoire de Kwamouth.

« Sur le plan judiciaire, engager des poursuites judiciaires à l’endroit de tous les auteurs de ces atrocités. Identifier les acteurs négatifs au sein au sein de deux communautés. Et les faire juger et sanctionner par les mécanismes réguliers de justice », a martelé Adolphe Muzito.

Et d’ajouter :
« Sur le plan sécuritaire et humanitaire, il faut une assistance aux victimes en les aidant à se réinsérer dans leurs milieux de vie (…) Initier un programme urgent de réinsertion sociale en construisant des maisons d’habitation et des écoles. Offrir une perspective d’emploi aux femmes et aux jeunes pour les soustraire à la manipulation de tout genre » a-t-il poursuivi en substance.

C’est déjà depuis plus d’un mois, que la province de Maï-Ndombe est en ébullition, précisément dans le territoire de Kwamout entre les peuples Teke et Yaka. Depuis le début de ces atrocités au mois d’août dernier, on décompte plus de 40 décès, nonobstant des milliers des maisons incendiées à la suite de ce conflit ethnique.

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