RDC/Nord-Kivu : Les journalistes appelés à plus de responsabilité et à s’inscrire dans la nouvelle politique médiatique de leur nation

Par David MAHAMBA

Le comité provincial de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC / Nord-Kivu) a tenu ce jeudi 10 mars 2022 à Goma, une séance de restitution sur les activités des états généraux de la communication et médias.

Organisés à la fin du mois de janvier courant à Kinshasa, ces travaux riches répartis en trois commissions ont consisté à inviter les uns et les autres à plus de responsabilités dans leur travail quotidien. Les réflexions ont consisté également à doter la RDC, une politique nationale de communication.

<< Nous avons été aux états généraux, et il a été question d’analyser à fond, le travail de la presse dans notre pays. Les travaux se sont déroulés dans trois grandes commissions notamment la commission de la réforme des textes, la commission de la viabilité des médias et la commission de la politique nationale de la communication. Il y a eu des grandes réflexions sur le travail de la presse >> a dit Rosalie Zawadi, présidente de l’UNPC/Nord-Kivu.

Revenant sur les conditions d’obtention de la nouvelle carte de presse, la présidente de l’UNPC/Nord-Kivu a appelé les journalistes à la patience. Cela au regard du travail qui est en cours sur la redéfinition de la qualité du journaliste. Elle a rappelé les professionnels des médias de prendre au sérieux leur travail afin de jouer pleinement leur rôle, acteurs de changement et de développement dans la communauté.

<< Nous on a travaillé sur la circulaire du ministre de la justice et garde des Sceaux portant moratoire sur les arrestations et détentions des journalistes en RDC. Il était important que le pays marque sa détermination à ne pas arrêter les journalistes qui sont accusés dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Le problème pour la mise en application de ce moratoire, c’est justement la définition du journaliste. C’est à cause de toutes les discussions sur la définition du journaliste que jusqu’à présent la nouvelle carte de presse n’est pas encore délivrée. Parce qu’il faut que l’UNPC établisse des mesures qui permettent l’acquisition de la carte de presse. Seules les personnes qui détiennent la nouvelle carte de presse pourront bénéficier du moratoire. Et pour avoir cette carte, il faut effectivement être journaliste. Nous attendons les conditions d’obtention de la nouvelle carte de presse très prochainement. Nous devons prendre au sérieux notre travail >> a ajouté Rosalie Zawadi.

Par ailleurs, la presse doit jouer son rôle de vente de la bonne culture du pays et de dénonciation de ce qui ne marche pas, a indiqué pour sa part Tuver Wundi, correspondant de l’ONG Journaliste en danger (JED) qui avait pris part aux travaux dans la commission de la politique nationale de la communication. Ce dernier a appelé les journalistes à s’inscrire dans la nouvelle politique médiatique de la RDC, en parlant autrement de leur pays.

<< Les assises des états généraux ont donné l’opportunité certainement de refonder la presse. Dans la politique nationale, nous devons valoriser nos cultures. Nous pensons qu’avant les états généraux n’est plus égal à après les états généraux, mais il faut donner le temps à l’implémentation de ces différentes recommandations >> a dit Tuver Wundi.

Notons que si les états généraux de 1995 avaient produit la loi de 1996 relative à la liberté de presse, les professionnels des médias espèrent qu’à l’issue de ces états généraux de 2022, il y aura une nouvelle loi qui va réglementer le travail du journaliste en RDC. Ces travaux tenus sous le leadership du ministère de la communication et médias, avaient été sanctionnés par plusieurs recommandations pour la bonne marche du secteur médiatique.

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