RDC/Pour son savoir-faire au cabinet du chef de l’Etat.Les Congolais attendent Marcellin Bilomba au ministère des Finances

Tiré de LA RÉSISTANCE

C’est au cours du procès sur les travaux d’urgence des cent premiers jours du chef de l’Etat que l’opinion a découvert le conseiller principal à l’économie et finances du chef de L’Etat Félix Tshisekedi. Les téléspectateurs qui suivaient la retransmission en direct des audiences avaient alors apprécié la pertinence des propos tenus par celui qui, de l’avis de beaucoup d’observateurs, avait confondu l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat.
Par la suite, Marcelin Bilomba, avait plaidé pour la révision de la loi portant statut des anciens présidents de la République afin d’assouplir la loi de finances et d’éviter les dépassements budgétaires comme c’est le cas de la loi de reddition de comptes 2019. A son avis, le budget voté en 2019 n’avait pas intégré la prise en charge de l’ancien chef de l’État, Joseph Kabila, à charge de la présidence.
« Le budget 2019 n’avait pas prévu, par exemple, la prise en charge du sénateur à vie avec des sommes exorbitantes que je ne citerai pas, bien que je les connais « , affirmait le conseiller principal du chef de l’Etat au Collège économie et finances.
Refusant de dévoiler les chiffres, Marcelin Bilomba s’était contenté d’affirmer que « ce qu’on donne au président de la République honoraire est de l’ordre de ce qu’on paie les DG des sociétés multinationales cotées en bourse, alors que la loi prévoit des sommes modiques. Cette somme est tellement énorme que j’ai honte de le dire, pour un pays comme le nôtre où nous avons un faible niveau de mobilisation des ressources », avait-il expliqué. C’est dans ce contexte qu’Il exhorte les députés à revisiter la loi portant statut des anciens présidents de la République « afin de faire respirer la loi des finances ».
Manipulation de l’opinion
Le conseiller principal de Félix Tshisekedi pense que la bonne période pour présenter la reddition de comptes est le mois de mars. Il regrette donc que la réunion entre la Présidence et la direction de reddition de comptes n’ait pas eu lieu. « Sous le leadership du président de la République, le 26 février, nous avons pris toutes les dispositions pour apporter la lumière dans le reclassement de comptes 2019 et collaborer avec la direction de reddition de comptes qui dépend du ministère des finances », révèle-t-il. Et d’ajouter: « Nous avons pris toutes les dispositions pour sortir une bonne lisibilité. Le délai butoir pour présenter la reddition de comptes est le mois de mars. Malgré cela, nous n’avons jamais tenu une seule réunion avec la direction de reddition de comptes pour produire le rapport final qui devait suivre des étapes importantes. On devrait travailler avec la bonne collaboration et surtout que nous étions de bonne foi dans une coalition de gestion, mais pas de vision. Ce travail n’a jamais été fait ».
Marcelin Bilomba insiste sur le fait que « la Cour de comptes est censée revisiter tous les chiffres et envoyer son rapport au Parquet près la Cour des comptes. Ce n’est qu’après que l’Assemblée nationale, avec les observations venant de la Cour des comptes, peut statuer et donner son avis. Rien de tout cela n’a été fait. Je trouve cela regrettable ».
Le ministre des Finances veut « manipuler l’opinion. Ce sont de faux chiffres qui ne veulent rien. Il a pêché par un excédent des contre-vérités. Il devait se rassurer que la direction de reddition de comptes puisse faire le travail avec toutes les institutions de l’État. Ce rapport a été fait à dessein », a-t-il insisté.

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