Projet PRISE-BAD-RDC:Un ministre signe un scandale !

Par Beteke Ginette

Dans le cadre de la reconstruction de l’espace du Grand Kasai, un projet de renforcement des infrastructures sociales et économiques –PRISE- avait été lancé à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. Ce projet qui bénéficiait du financement de la Banque africaine de développement –BAD, visait en gros l’amélioration du cadre de vie des populations.
Le projet PRISE était la suite d’un autre, celui d’appui au développement des infrastructures rurales -PADIR- exécuté entre 2012 et 2019. Celui-ci devait améliorer les productions agricoles et le revenu des commerçants; la réhabilitation des infrastructures rurales; le renforcement des capacités institutionnelles et la création d’emplois.
Selon un rapport publié par la BAD, la production agricole y a presque doublé et le revenu des commerçants s’est amélioré grâce à ce projet financé par le Fonds africain de développement. Dans le domaine des infrastructures, le PADIR avait permis de réhabiliter deux bâtiments ministériels (Développement rural et Agriculture) à Kinshasa, ainsi que cinq bâtiments administratifs dans cinq ex-provinces : Kongo Central, Bandundu, Kasaï-Occidental, Kasaï-Oriental et Katanga, des instituts de formation professionnelle et des centres d’insertion. Dix ateliers mécaniques artisanaux et dix locaux de transformation associatifs avaient également été aménagés, avait-on indiqué.
A son tour, le projet PRISE a permis de réaménager ou rénover de nombreuses infrastructures communautaires: 30 marchés ruraux, 25 entrepôts et points de ramassage additionnels, 15 aires d’abattage et abattoirs, sept centres de formation professionnelle, et huit ateliers ainsi que des locaux d’artisans. Près de 1 400 kilomètres de pistes rurales, 110 sources d’eau potable, 36 forages et 22 réseaux d’alimentation en eau potable, ont bénéficié de ces travaux.


Le projet conduit par quinze ministères, est placé sous le contrôle du Comité de Pilotage dont les membres ont, pendant dix jours, sillonné quelques territoires des provinces qui constituent l’espace Grand Kasaï. Il s’agissait de procéder à la visite des ouvrages réalisés dans le cadre des travaux d’adduction en eau potable, des espaces à vivres comprenant le marché moderne, les boutiques, les magasins, les moulins, les abattoirs. Il était aussi question de visiter l’évolution des travaux de centres de santé, des écoles publiques et bloc de latrines publiques.


Pourquoi l’inauguration des travaux traine-t-elle ?
Tous les travaux étant terminés, il ne reste plus que leur inauguration et mise à la disposition des populations par le ministre du Développement rural, François Rubota. Curieusement, cette cérémonie se fait toujours attendre. Pourtant, à en croire des sources concordantes, la Banque africaine de développement aurait disponibilisé un certain montant pour le déplacement et séjour des autorités ministérielles dans le Kasai, mais que c’est au niveau du gouvernement que des lenteurs administratives existeraient.


Curieusement, ce que l’on ne semble pas prendre en compte, est le fait que toutes ces réalisations financées par la BAD, une fois ouvertes au public, pourraient améliorer

sensiblement l’image de marque du chef de l’Etat Félix Tshisekedi dont la vision, dans son ensemble, porte sur la relance du travail et l’amélioration des conditions de vie de la population congolaise.

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