RDC–Rwanda : un accord de paix historique signé à Washington sous l’égide des États-Unis
Par Franklin Bokele Epomi
Dans une initiative saluée comme un tournant majeur pour la stabilité de la région des Grands Lacs, la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé ce vendredi i à Washington un accord de paix historique. Conclu sous l’égide du gouvernement américain, cet engagement vise à mettre fin aux décennies de conflits qui déchirent l’Est de la RDC, région en proie aux violences armées depuis plus de trente ans.
La cérémonie de signature s’est tenue au Département d’État américain, en présence du Secrétaire d’État Marco A. Rubio. Le document a été paraphé par la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe.
Le président américain Donald Trump, qui a personnellement soutenu le processus, a salué cet accord comme un « moment historique » pour la région des Grands Lacs. « Cet accord ouvre une nouvelle ère de coopération, de paix et de développement dans la région », a-t-il déclaré.
Le texte signé prévoit notamment :
- Le retrait progressif de tous les groupes armés, étrangers comme locaux, opérant dans l’Est de la RDC ;
- Le renforcement des mécanismes bilatéraux de sécurité entre Kinshasa et Kigali ;
- La relance de projets économiques transfrontaliers, notamment dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de l’agriculture ;
- L’ouverture d’un dialogue régional inclusif, en vue de consolider une paix durable à long terme.
Depuis plusieurs années, les relations entre la RDC et le Rwanda sont marquées par des accusations croisées de soutien à des groupes armés. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le mouvement rebelle M23, actif dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. De son côté, le Rwanda pointe la présence persistante des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), groupe rebelle rwandais opérant depuis le territoire congolais.
Face à une situation qui menaçait d’entraîner une déstabilisation plus large, les États-Unis ont intensifié leurs efforts diplomatiques, craignant un embrasement régional. Washington a joué un rôle central dans la médiation ayant abouti à la signature de cet accord.
À l’issue de la signature, Donald Trump a reçu les deux ministres à la Maison-Blanche. Dans un ton décontracté et fidèle à son style, il a proposé de baptiser l’accord :
«Accord de Washington… ou peut-être l’accord de Trump ! »
Ce nouvel accord pourrait, s’il est respecté, marquer le début de la fin d’un cycle de violences qui a coûté la vie à des millions de personnes et provoqué des déplacements massifs. La volonté politique affichée par les signataires devra désormais se traduire en actes concrets sur le terrain.
L’avenir de la région des Grands Lacs pourrait bien dépendre, cette fois encore, de la capacité des États à transformer la parole en paix durable.