RDC : Un corridor national est nécessaire pour évacuer les produits marchands miniers du Katanga[Tribune]

Par Frederick lem Amisa

La RDC est un pays semi-enclavé du fait qu’en plus de la faible densité de ses réseaux de communication ( 0,074 km des voies de communication au km2), elle ne possède qu’une façade maritime, sur l’océan Atlantique, de 37 km. Pour un pays aussi vaste (2.345.409 km2), c’est un désavantage, car la dépendance aux Corridors d’autres pays devient obligatoire. Et, pour évacuer les produits miniers marchands du Katanga, nous utilisons 5 ports de l’océan indien, via le Corridor sud ou la route Kasumbalesa. Il s’agit des ports de : Durban en Afrique du Sud ( qui a le plus grand volume), Dar es Salaam en Tanzanie, Beira au Mozambique, Walvis Bay en Namibie, et celui de Lobito en Angola. Mais pour créer de la richesse en interne, plusieurs experts estiment que le pays devrait se construire un Corridor national qui déboucherait directement jusqu’à l’océan Atlantique.

La construction d’un Corridor s’étendant du Katanga jusqu’à l’océan Atlantique

Ce projet ambitieux qui pourrait révolutionner le transport et le commerce dans le pays.
Pourquoi ce projet est-il important ?

  • sur le plan économique : Il faciliterait l’exportation des ressources naturelles du Katanga (cuivre, cobalt, etc.) vers les marchés internationaux, stimulant ainsi l’économie.
  • Intégration provinciale : Il renforcerait les liens entre les différentes provinces de la RDC, favorisant les échanges commerciaux et culturels.
  • Réduction des coûts de transport : en réduisant les distances parcourues et en améliorant l’état des routes, ce corridor permettrait de diminuer les coûts de transport des marchandises.
  • Création d’emplois: les travaux de construction et l’activité économique générée par le corridor créeraient de nombreux emplois.

Les défis à relever :

  • Financement : un tel projet nécessite des investissements colossaux.
  • Infrastructures existantes : l’état actuel des routes dans certaines régions est préoccupant.
  • Main-d’œuvre qualifiée : Il faudra former une main-d’œuvre compétente pour mener à bien ces travaux.
  • Environnement : Il est essentiel de mettre en place des mesures pour limiter l’impact environnemental de la construction, etc.

En définitif, comme nous l’avons ci-haut souligné, cela nous aidera à mettre fin à notre dépendance dans les différents réseaux et ports, et les provinces du Katanga, Kasaï, bandundu et Kongo Central seront reliées par route et par chemin de fer.

Enjeux géo-stratégiques

Par ce Corridor, la RDC affirmera sa souveraineté dans la région, car en dépendant des autres, elle doit accepter les caprices. Tel que les font souvent les zambiens, à la frontière de Kasumbalesa. Certes, le projet nécessite des moyens colossaux, mais la RDC peut y faire face avec une grande détermination.

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