RDC/Affaire Chebeya-Bazana : le général Djadjidja placé en résidence surveillée

Par RFI

Selon les témoins de RFI, des membres du commando chargé de tuer les deux membres de l’ONG la Voix des sans voix, c’est sur le terrain du général Djadjidja que le corps de Fidèle Bazana aurait été enterré.
Selon les témoins de RFI, des membres du commando chargé de tuer les deux membres de l’ONG la Voix des sans voix, c’est sur le terrain du général Djadjidja que le corps de Fidèle Bazana aurait été enterré.

Depuis les révélations de RFI sur l’affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, un officier de l’armée congolaise basé à l’est est prié de rester à Kinshasa. Selon une source sécuritaire haut placée, le général Zelwa Katanga dit « Djadjidja » est même en résidence surveillée, dans l’attente de la fin de l’enquête de la justice militaire sur son rôle présumé dans ce double assassinat et les tentatives de cacher la vérité.

Le général Djadjidja n’était pas venu à Kinshasa il y a plus de deux semaines pour répondre de son rôle présumé dans l’affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Basé à Kisangani, il devait être entendu dans le cadre d’une enquête menée sur les crashes de deux hélicoptères militaires fin décembre en Ituri et dans la Tshopo, explique une source sécuritaire haut placée.

Le général Djadjidja est donc présent à Kinshasa quand les témoins de RFI citent son nom. Selon ces membres du commando chargé de tuer les deux membres de l’ONG la Voix des sans voix, c’est sur le terrain du général Djadjidja que le corps de Fidèle Bazana aurait été enterré. C’est une surprise.

Jusqu’ici, les parties civiles pensaient que Fidèle Bazana avait été enterré sur un terrain appartenant au général John Numbi, l’inspecteur générale de la police. Il y a dix jours, un des avocats les représentant porte alors formellement plainte contre le général Djadjidja, comme contre les autres auteurs présumés dont les noms sont cités par RFI.

Pour l’heure, la mise en résidence surveillée du général Djadjidja ne serait qu’une mesure disciplinaire. Selon une source au sein de la justice militaire, il n’est poursuivi pour rien à ce stade. Mais il a un nouvel accusateur : Jacques Migabo, le dernier membre du commando à avoir été arrêté lui à Lubumbashi. Selon la source sécuritaire haut placé, arrêté avec les Bakata Katanga après l’attaque du week-end dernier, Jacques Migabo coopère pleinement aujourd’hui avec la justice.

Interrogé par RFI avant la sortie de son enquête, le général Djadjidja avait nié ces accusations, assurant qu’il s’agissait là de purs mensonges.

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