RDC/Assassinat de CHEBEYA et BAZANA, John NUMBI révélé commanditaire

Par Obed BISIDI

Lors de l’audience publique tenue le mercredi dernier 20 Octobre à la prison de Ndolo sur le double meurtre du 10 juin 2010 sur l’activiste de droits de l’homme Floribert CHEBEYA et son chauffeur Fidèle BAZANA, des révélations ont été faite par le prévenu renseignant, le Colonel Daniel MUKALAYI qui a chargé l’ancien commissaire provincial de la Police Congolaise John NUMBI d’avoir été le commanditaire.

Prévenu en titre de renseignant, le Colonel Daniel MUKALAYI WA MATESO, a avoué être intéressé par le général John NUMBI pour participer au double meurtre de CHEBEYA et BAZANA en contrepartie d’une somme qu’il aurait catégoriquement.
Le général John NUMBI aurait, selon l’aveu du colonel Daniel MUKALAYI proposait une somme de 40.000$ pour faire de lui un bouc émissaire et ainsi s’effacer donc dans cette scène odieuse.

Daniel MUKALAYI a signalé cependant avoir pris connaissance de cette planification du double meurtre et avoir été interressé. Il confirme que CHEBEYA avec son compagnon d’infortune Fidèle BAZANA ont été tués tout étant étouffés au commissariat de la Police à la Gombe et que le corps de Fidèle BAZANA est enterré dans la parcelle du Général ZELWA KATANGA à Mitendi dans la commune de Mont NGAFULA.

Cette affirmation est rejetée en bloc par le Général ZELWA qui exige des preuves qui attestent réellement que la déclaration du Colonel Daniel MUKALAYI est vraie.

Du côté des parties civiles, Maître Peter NGOMO membre du collectif des avocats précise qu’il s’agit d’un crime d’État car toutes ces personnes qui interviennent sont des petites personnalités qui ont reçu des ordres de la planification des grandes personnalités qui ont géré l’État sous l’ère où ce double meurtre a été réalisé.

Pour Christopher NGOYI MUTAMBA, coordinateur de la société Civile Congolaise croit fermement que ce meurtre est le fruit de la réalisation non d’une seule personne mais d’une coordination.

La précision portée à ce sujet et le qualificatif que les parties civiles portent semblent être réellement le cas car les auteurs de ce double meurtre, s’il faut le voir sous un oeil réaliste, ont été à cet instant des grandes personnalités qui assumaient la charge de la république. Il est logique qu’on parle d’un crime d’État.

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