RDC/ Bureau de l’assemblée nationale : Bahati-Kamerhe-Mboso sur la balance de l’Union Sacrée

Par Crispin Longomba(Analyse)

Les députés nationaux membres de l’Union Sacrée de la Nation appelés, ce mardi 23 avril, à départager les trois prétendants au poste de président du Bureau définitif de l’Assemblée Nationale, à savoir Bahati, Kamerhe et Mboso.

Tentative de commentaire sur les forces et faiblesses que représente chacun d’eux.

Mboso Nkodia Mpwanga Christophe (Grand Bandundu-Kikongo) n’aurait que très peu de chance. Pourquoi ? Du point de vue géolinguistique ou géopolitique, comme on aime le dire, Le Grand Bandundu et le Kongo Central ne font qu’un. Certainement que les députés nationaux membres de l’Union Sacrée auraient à exploiter cet aspect des choses. Et, finalement, ils se rendront compte que la nomination de Madame Suminwa (Kongo Centrale-Kikongo) au poste de première ministre absorbe la portion de chance que conserverait l’ancien président de la chambre basse du parlement.
Pourtant, à vrai dire, Mboso s’est toujours montré « tendre » au régime.
Ce qui paraît également lui casser les jambes, c’est l’infirmité de son poids politique par rapport au nombre d’élus.

Quant à Kamerhe Lwa Kanyinginyi Vital (Sud-Kivu-Swahili). On veut bien de lui. Cependant, d’aucuns estiment qu’il ne présente pas un parfum de bonne odeur. Son passé récent pourrait interpeller l’attention patriotique de ses paires élus. Les uns pourraient faire allusion au dossier sale, dit dossier de 100 jours, où il s’est vu sali dans la boue. Les autres, eux, pourraient se focaliser sur sa gouvernance au sommet du ministère de l’Économie nationale, que l’opinion paraît considérer comme une gouvernance râtée, fortement terrassée du fait de la montée exponentielle du taux de l’imperturbable dollars américain. Avec sa tripotée de maux, notamment la vie chère et la hausse de prix des biens sur le marché.
À cet égard, les députés de l’Union Sacrée peuvent en avoir marre et, finalement, débouter sa candidature.

Concernant Bahati Lukwebo Modeste (Sud-Kivu-Swahili). Peut-être oui. Les élus de la majorité liraient sur son visage, les caractéristiques d’un passé peu alarmant, peu problématique, même si, des temps autres, il semble afficher l’impression d’un homme à caractère tribal.

À ce sujet, l’opinion se demande si Bahati et Kamerhe, tous deux du même espace linguistique et de la même province d’origine, ne pouvaient pas se faire des concessions.

En tout cas, nos élus ont du pain sur la planche.

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