RDC/DGDA/Contrairement aux attentes des agents et cadres : La DG Kawanda Jeanne Blandine aurait choisi de travailler en vase clos

Par SN

La direction générale des douanes et accises -DGDA- va-t-elle remplir sa mission en cette période difficile marquée par la persistance de la pandémie du coronavirus ? La question mérite d’être posée, dans la mesure où croyant donner une nouvelle impulsion à cette régie financière, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, y a nommé le vendredi 3 décembre 2021, une nouvelle hiérarchie conduite par Mme Kawanda Jeanne Blandine en qualité de Directeur générale, assistée de deux directeurs généraux adjoints, en la personne de Bernard Kabese chargé des questions techniques, et de Jean-Louis Bahuna en charge des questions financières et administratives. Il sied de signaler que la nouvelle Directrice générale a remplacé Jean-Baptiste Kabila Kongolo qui assumait l’intérim depuis avril 2020. Curieusement, au lieu de vite prendre langue, comme cela est de coutume, avec les Directeurs centraux et les chefs de départements aux fins de s’informer de leurs problèmes, et rechercher ensemble de nouvelles pistes de solutions, la Directrice générale aurait opté pour un travail en vase clos. A en croire des rumeurs qui circulent déjà dans les couloirs de l’imposant immeuble de la DGDA qui se dresse sur la Place Royale, en face de l’Hôtel du Gouvernement, dans la commune de la Gombe, elle travaillerait seulement, depuis la prise de fonction, avec son assistante venue, comme elle, d’Europe. Originaire du territoire d’Idiofa, dans la province du Kwilu, Mme Kawanda Jeanne Blandine était, jusqu’au moment de sa nomination, Représentante de la DGDA à l’Organisation Mondiale des Douanes basée à Bruxelles avec le grade de Sous-Directeure.

De l’orgueil mal placé

Forte de ce titre, elle mépriserait, apprend-on, les cadres trouvés sur place, estimant qu’elle maîtriserait mieux la situation de la DGDA que les Directeurs centraux et les chefs de départements qui auraient passé tout leur temps à cultiver des antivaleurs au sein de cette régie financière. Pourtant, indique-t-on, les problèmes qui se posent présentement au sein des douanes congolaises, ne pourraient pas être imputés uniquement au personnel de la DGDA, mais surtout aux anciens dirigeants du pays. Bien plus, l’on est d’avis que les douanes congolaises se trouvent en ce moment dans un tournant crucial de leur histoire, celle qui doit les conduire à une totale informatisation, de manière à travailler conformément aux standards internationaux. Pour ce faire, la DG ne devrait pas se permettre d’ignorer superbement les agents et cadres en fonction, dans la mesure où ce sont eux qui maîtrisent parfaitement les rouages de la régie, elle,ayant passé trop de temps à l’extérieur du pays. Ainsi, pour une meilleure relance du travail et éviter la méfiance qui pourrait naître du comportement de la DG, le personnel en appelle au ministre des finances, Nicolas Kazadi, en sa qualité d’autorité de tutelle, pour ramener Mme Kawanda Jeanne Blandine aux meilleurs sentiments. Sans cela, martèle-t-on, les douanes congolaises auront du mal à exécuter le contrat de performance signé avec le gouvernement par le biais du Ministère des finances.

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