RDC/Équateur : L’intégration du secteur forestier dans le processus de déclaration à l’ITIE au cœur d’un atelier à Mbandaka
Par Chilassy Bofumbo
Plusieurs organisations de la société civile des 7 territoires que compte la province de l’Equateur ainsi que les mouvements citoyens présents Mbandaka ont pris part le jeudi 18 août 2022 dans un « atelier de renforcement des capacités des organisations de la société civile sur ITIE et l’intégration du secteur forestier dans le processus de déclaration à l’ITIE » dans le but de renforcer le contrôle citoyen.
Il a été révélé qu’avec une superficie de 103.902 Km2 et 10.068.000 Hectares de forêts, la mauvaise gouvernance fait que la population de la Province de l’Equateur ne bénéficie pas de sa forêt pendant que 484.183$ sont payés chaque année à la Province par quelques exploitants forestiers mais cette somme n’est pas tracée. L’exploitation artisanale est très désordonnée à l’Equateur car, elle inclut les politiciens, les magistrats et d’autres personnalités qui peuvent négativement influé le processus.
Avec le processus ITIE, toutes les taxes, tous les impôts et redevances doivent être publiés après leur paiement non seulement par les autorités, mais aussi par les exploitants forestiers « Publiez ce que payez ».
Interviewés après l’atelier, les leaders de la société civile se sont engagé à veiller dans le cadre du contrôle citoyen pour que cet argent bénéficie réellement à la communauté surtout locale.
« Nous qui sommes des mouvements citoyens, parceque nous prônons la bonne gouvernance, nous prônons l’amélioration des conditions socio-économiques de la population, nous prônons la traçabilité dans ce que nous payons, et avec l’ITIE ça nous permettra de bien mener nos contrôles citoyens pour savoir combien à été payé et comment la population en est bénéficiaire », a dit Joseph Bayoko Lokondo de la Génération Consciente de l’Equateur.
De son côté, Valentin Engobo, le Président de l’Association des Paysans Pygmée de Lukolama, qui dénonce leurre expulsion par les exploitants artisanaux qui travaillent d’une manière abusive dans leur sol, promet de ne plus se laisser intimidé après avoir participé à cet atelier.
« Nous donnerons notre contribution à travers la formation et sensibilisation en passant notamment dans des églises, écoles et familles pour restituer les informations que nous avons reçu à la communauté », a-t-il renchérit.
Cet s’est clôturé ce vendredi 19 août par un entretien fructueux entre l’ITIE et toutes les parties prenantes du processus d’intégration forestière à l’Equateur.
