RDC/Félix Tshisekedi appelé à se doter d’un nouveau cabinet

Par JMB

Sous d’autres cieux, le cabinet du président de la République est considéré comme « le gouvernement parallèle ». Dans la mesure où toutes les questions traitées au niveau du gouvernement dirigé par un Premier ministre, sont à nouveau minutieusement examinées avant de les soumettre à la sanction du chef de l’Etat. En République démocratique du Congo, ce cabinet a pour mission d’assister le président de la République dans l’exercice de ses prérogatives de chef de l’Etat. A cette fin, il est notamment chargé d’étudier toutes les questions qui lui sont soumises par le président de la République; proposer au président de la République toute mesure jugée nécessaire ou opportune pour la bonne marche des affaires de l’Etat; étudier, analyser, évaluer toute question touchant aux domaines politique, juridique, diplomatique, économique, social et culturel de la vie nationale et faire des propositions au président de la République; suivre l’activité parlementaire et gouvernementale ; examiner les projets de lois, d’Ordonnance-Lois et d’Ordonnances soumis au président de la République par le gouvernement; organiser l’emploi de temps du président de la République, ses audiences et ses voyages, ainsi que ses contacts avec la Nation et les puissances étrangères; traiter le courrier du président de la République; assurer la garde, la diffusion et la conservation des originaux des textes légaux et réglementaires signés par le président de la République; et enfin, assurer l’ordonnance des cérémonies et des réceptions organisées par le Président de la République.

Des profiteurs remplissent le cabinet du chef de l’Etat

Malheureusement, une fois devenu chef de l’Etat, Félix Tshisekedi a commis l’erreur de remplir son cabinet des amis, proches, parents et autres connaissances venus surtout  de l’Occident. Ils sont certes bardés de diplômes, mais sans aucune connaissance des réalités d’un pays comme la RDC dont la vie est profondément marquée par une crise indicible. Pour ces conseillers et autres membres du cabinet du chef de l’Etat, ce sont leurs intérêts qui passent donc en premier lieu, pas ceux de la population.  Ainsi, pour se remplir les poches et garnir leurs comptes bancaires dans leurs pays de résidence, l’on apprend qu’ils auraient ouvert de petits cabinets privés qui proposeraient aux gens moyennant de l’argent, des soutiens et recommandations au nom de la présidence,  des permis de construction, les dédouanements illégaux des marchandises ; l’appui dans les procès judiciaires, la libération des membres de famille emprisonnés, des   audiences avec le chef de l’Etat; etc.

Ne sachant donc pas ce qu’ils doivent faire, tous ces conseillers jouisseurs qui se promènent dans de belles voitures de la présidence ne produisent pas le travail pour lequel ils ont été nommés au cabinet du chef de l’Etat. Ce constat est fait par tout le monde qui passe au cabinet du chef de l’Etat.

Pendant ce temps, la population s’étonne que des personnes qui ont une certaine maîtrise dans des secteurs importants tels que l’eau, l’électricité, le social, sont totalement oubliés ou mis de côté.  La question que l’on se pose alors est celle de savoir si l’UDPS s’est battue pendant des décennies avec tous les sacrifices que l’on connaît, pour installer tous ces gens venus uniquement pour s’enrichir au détriment de la population.

Pour cette raison, l’opinion estime le moment venu pour Félix Tshisekedi de se doter d’un cabinet composé d’hommes et de femmes capables de bien l’accompagner dans la matérialisation de sa vision axée sur le décollage du pays et la réalisation du bien-être de la population. Grâce à l’Union sacrée de la nation, Félix Tshisekedi va à présent travailler avec un Parlement et un gouvernement acquis à sa cause, mais comment pourrait-il mieux appréhender les dossiers qui lui seront soumis avec des conseillers qui ont les yeux rivés uniquement sur leurs avantages matériels. La RDC compte de nos jours des personnes bien formées et expérimentées dans tous les domaines. Il importe que le chef de l’Etat fasse recours à leur savoir-faire, et pas à ces « experts » venus d’autres cieux. Il y va de la réussite de son mandat au cours des trois prochaines années.

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