RDC/Modeste Bahati Lukwebo,un grand opérateur économique !
Par Fifi Mapendo
Modeste Bahati Lukwebo a été élu président du Sénat, en remplacement d’Alexis Thambwe Mwamba déchu par une motion votée à la majorité par les sénateurs. Le nouveau speaker de la chambre haute du Parlement traine un parcours ponctué de plusieurs fonctions occupées par le passé au gouvernement et dans les milieux économiques. Pour y arriver, il a été de toutes les rencontres politiques qui se sont tenues tant au pays qu’à l’étranger dans le cadre de la recherche des solutions aux crises récurrentes ayant secoué la République démocratique du Congo. Il a été ainsi président de la composante Société civile/Forces vives, porte-parole adjoint au Dialogue intercongolais à Sun City et Pretoria en Afrique du Sud. Il est à la fois un économiste de formation et un homme politique. Celui que l’on qualifiait d’éternel président de la société civile du Congo, a tour à tour occupé les postes de ministre de l’Économie nationale, ministre d’État chargé du Plan, premier vice-président de la Commission Finances, Banques et Monnaie de la Conférence nationale souveraine. Il devient ensuite administrateur directeur commercial à la Banque de Crédit agricole, conseiller de la République, député durant le Parlement de transition et président de la Commission économique et financière du Haut Conseil de la République. En 1995, il est élu consultant agréé à la Banque africaine de développement. Il occupe plus tard le poste d’administrateur délégué général de la société nationale d’assurances –SONAS; ministre du Budget; de la Fonction publique et questeur de l’Assemblée nationale. Il occupe enfin les fonctions de ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale.
Un groupe de sociétés
Toutes ces différentes fonctions ont procuré à Modeste Bahati, les moyens qui lui ont permis de monter de juteuses entreprises privées avec la participation des partenaires Indo-Pakistanais. Ces sociétés regroupées au sein du groupe Taverne dont il est le président-directeur général, ont comme siège l’imposant immeuble qui se dresse sur le boulevard du 30 juin, à côté de l’ambassade sud-africaine. Il compte aussi des hôtels, notamment à Goma, dans le Nord-Kivu.
L’on se rappelle les démêlés qu’il a eus il y a quelques années avec un ressortissant camerounais à propos d’une affaire qui avait défrayé la chronique.
Ayant accumulé pour lui tout seul énormément de richesses, l’on se demande si, à un niveau élevé de la nation, il sera en mesure de défendre comme il se doit, l’intérêt de la population qui vient d’être déçue par le comportement du président sortant du Sénat.