RDC/ Kinshasa: En marge du mois dédié à la femme, les structures « Biso Basi Telema » et « Je suis RD. Congolaise » plaident pour la dignité, le respect et l’autonomie de la femme congolaise

Par Tichick NGONGO

Le mois de mars de chaque année est dédié exclusivement à la femme à travers le monde. C’est en ce sens que, les structures  » Biso Basi Telema  » et « Je suis RD. Congolaise », ont, à travers un point de presse organisé hier jeudi 17 mars 2022 à Kinshasa, mis un point sur les droits et privilèges de la femme en République démocratique du Congo.

Pour les deux structures, le mois de mars, particulièrement dans sa journée du 8, dediée mondialement pour les droits de celle-ci, ne devrait nullement être un motif festif, plutôt une journée et un mois de réflexion et de prise de conscience d’autant que, soulignent-elles, « la lutte pour la reconnaissance des droits de la femme est une lutte dont la victoire est à ce jour loin d’être remportée ».

C’est ainsi que, les deux structures placent au panthéon de leur combat, l’éducation de la femme car, estiment-elles, c’est la clé de la réussite pouvant aider à la prise de conscience et à la confiance pour soi afin de devenir un jour autonome.

À cet effet, Elsie Lotendo, Coordonnatrice de la structure Biso Basi Telema, est revenue sur la portée réelle de la journée de 8 mars. Pour elle, le combat de la femme « reste une lutte perpectuelle. Et, nous Biso Basi Telema et Je suis Rd congolaise ne considérons pas cette date du 8 mars comme une journée de fête, mais plutôt une journée de réflexion et de prise de conscience de la condition, de la situation de la femme dans cette société patriarcale à laquelle les droits de la femme sont dans la majorité bafouées d’où la continuité de la lutte et l’invention des mécanismes susceptibles de faire respecter et appliquer ces droits ».

La coordonatrice de Biso Basi Telema a renchéri sur le contexte du panel les réunissant, dont le thème était axé sur « la situation actuelle de la femme congolaise ». « Nous sommes venues en ce jour dans le cadre d’une évaluation de la situation actuelle de la femme congolaise. Qu’il nous soit permis de rendre hommage à la mémoire de toutes ces femmes (…), Nous demandons à toutes les femmes congolaises de se faire confiance, se former et s’informer de tout ce qui peut contribuer au développement de notre pays», tels étaient les propos de Madame Elsie Lotendo, qui a en même temps adressé un message au gouvernement national, celui de veiller à l’implication, considération et la participation cruciale de la femme dans la société.

De son coté, Mireille Lwembadio, porte-parole de « Je suis Rd Congolaise a expliqué de manière nue, le pourquoi du choix de leur nom. Par ailleurs, elle a fait savoir que : « Dans Je suis Rd Congolaise, nous mettons vraiment l’accent sur la République Démocratique du Congo avec cette appellation-là. »
Et, poursuit-elle, l’inspiration du nom de l’association vient d’une volonté qui confirme notre appartenance à une cause, mais également à un cri du cœur, le cri des femmes Rd congolaise. »

«Ce qui se passe en République Démocratique du Congo depuis plus de 20 ans est une pure abomination. La femme congolaise en particulier, son corps et son intégrité sexuelle sont utilisés comme les armes de guerre dans des conflits dont elle ignore complètement la portée. face aux silences des médias, et face au silence de notre gouvernance, nous les Congolaises vivant en RDC, en Suisse et partout dans le monde désireuses de changer cette situation avons donc décidé de nous lever, de crier fort STOP, stop aux attaques, stop aux discriminations, stop aux violations de droits de femmes congolaises », a indiqué la porte parole de « Je Suis RD.Congolaise », Mme Mireille Lwembadio.

De son côté Madame Princillia Masengu, Porte-parole de Biso Basi Telema a expliqué les objectifs de leur structure qui est cependant, d’ apporter un éveil de conscience à la femme africaine en général et congolaise en particulier.

Zoom sur la descente à Matadi Kibala

À la fin de la conférence, les dirigeantes et membres de ces deux structures se sont rendues au Marché de Matadi Kibala, pour visiter des familles, des femmes des familles victimes de cette catastrophe causée par la section du câble a haute tension du courant électrique en janvier dernier.

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