RDC/La classe politique RDCongolaise face aux enjeux de 1960 à nos jours

Par Frederick Lem Amisa

En 1960, la RDC acceda à la souveraineté internationale avec une classe politique sans cadres universitaires. Mais cette génération était consciente et responsable. Le président Kasa-Vubu et le premier ministre Lumumba furent élu démocratiquement par le parlement. Malheureusement, les USA à travers la CIA, organiseront un coup d’état militaire en 1965, en pleine guerre froide, qui portera à la tête du pays le Maréchal Mobutu. Ce dernier régnera sans partage pendant 32 ans, jusqu’en 1997, où il fut chassé du pouvoir par Laurent Désiré Kabila. Conséquence de la fin de la guerre froide.

Le 16 janvier 2001, Laurent Désiré Kabila fut assassiné dans son bureau de travail. Avant sa mort, le pays fera face à des agressions militaires organisées par ses anciens alliés qui sont le Rwanda et L’Ouganda. Le pays fut divisé en petits morceaux par des rébellions créés pour le besoin de la cause et parrainées par les pays agresseurs. Le RCD/GOMA, LE RCD/KML, LE MLC, etc, occupaient une grande partie du territoire national. Le 19 avril 2002, Joseph Kabila le successeur de Laurent Désiré Kabila et les groupes rebelles, ainsi que l’opposition non armées (UDPS, PALU, ETC), signeront « l’accord de Sun City » en Afrique du Sud. Ils mettront fin à la partition du pays. Voilà grosso modo, les contextes dans lesquels évolue notre classe politique.

Nature de la classe politique Congolaise

D’après nos recherches, nous avons pu classifier la classe politique Congolaise en trois générations à savoir : la génération de la guerre froide, celle de la fin de la guerre froide et celle de la démocratisation du pays.

La première, c’est-à-dire la génération de la guerre froide de 1960 à1965 ( Lumumba, Kasavubu, tshombe,..). Cette génération a combattu pour l’indépendance du pays et les valeurs démocratiques, malheureusement comme nous l’avons signalé précédemment, à leur époque il y avait carence des cadres universitaires, et cela a constitué un handicap sérieux, sans compter la fragilisation de cette souveraineté par la Belgique, ancienne puissance coloniale. Le 17 janvier 1961 la déstabilisation atteindra son paroxysme avec l’assassinat du premier ministre Patrice Emery Lumumba.

Ensuite viendra la génération de la fin de la guerre froide, de 1965 au 17 mai 1997. Cette génération fut caractérisée par le Mobutisme, avec un parti unique qui fut le le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR). L’erreur politico-economique de celle-ci fut la « Zaïrianisation ». À partir de 1973, le pays est touché par une crise économique aiguë, due à la baisse des prix du cuivre et à l’augmentation de ceux du pétrole. La Corruption se généralise et l’inflation devient galopante, tandis que Mobutu et ses proches privatisent des nombreuses entreprises en devenant acquéreurs.

Enfin, la génération démocratisation

Cette dernière commence au début des années quatre vingt dix. On ne peut parler de la démocratisation de la RDC sans parler d’Étienne Tshisekedi et de l’opposition non armée qui ont combattu pacifiquement pour la démocratie. De 1997, jusqu’à la première défaite du mouvement M23, la majorité des cadres politiques de cette génération est issue des différentes rébellions que nous avons vécu dans ce pays. L’AFDL, LE RCD/GOMA, LE MLC, LE RCD/KML en sont des exemples. Ces rébellions ont malheureusement étaient soutenu par le RWANDA et L’OUGANDA.
En dépit des guerres, cette génération a pu organiser les premières élections démocratiques, et elle a pu doter le pays de sa première constitution post-Mobutu. Nous avons pu assister à une passation de pouvoir pacifique et civilisée entre Joseph Kabila et Félix Tshisekedi.

Les enjeux de l’heure

Le pays fait actuellement face à des groupes armées qui détruisent l’Est du pays, dont le M23. Ce dernier soutenu par le Rwanda, occupe une partie du territoire national. Malheureusement, la classe politique Congolaise reste divisée, alors qu’elle devait faire bloc contre l’occupant. L’avenir de cette partie du territoire ce joue en ce moment. Nous assistons à un silence des grands leaders politiques, malgré l’appel du Président Tshisekedi. Même s’ils ne soutiennent pas la politique de ce dernier, mais » la sagesse Bantou nous exige de mettre de côté nos divergences, lorsque la maison brûle « . Nous appelons la classe politique Congolaise à l’unité.

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