RDC/Résurgence d’EBOLA : le Docteur Muyembe rassure à la population congolaise qu’il n’y a aucun « dangereux majeur »

Par Tichick NGONGO

Contre toute attente, le samedi dernier le ministre de la santé publique de la RDC, Jean-Jacques MBUNGANI, avait dans une déclaration, notifié à l’opinion tant nationale qu’internationale, de la résurgence de l’épidémie d’EBOLA à Mbandaka dans le chef-lieu de la province de l’Équateur. Une révélation brusquée du gouvernement central laissant ainsi, une psychose au sein de la population congolaise; naturellement avec une sorte de frayeur dans leurs vécus quotidiens.

Face à cette inquiétude qui ronge la population congolaise, l’expert en matière des maladies infectieuses au sol congolais, en la personne du Docteur Jean-Jacques MUYEMBE TAMFUM, a rassuré à l’opinion qu’il n’y aurait aucun « dangereux majeur » dans la riposte de cette 14e épidémie d’EBOLA en RDC. Car, il estime cependant que, ce virus sera bien maîtriser à présent, du fait que la nation congolaise est mieux outillée notamment avec la technologie des laboratoires d’analyse et d’expertise mais surtout, avec la vaccination et le traitement avéré d’EBOLA.

« C’est une maladie que nous maîtrisons vraiment. Parce que, nous avons le vaccin; le traitement et troisièmement nous avons la technologie des laboratoires pour mieux cerner tous ces problèmes d’EBOLA », a déclaré, Dr Jean-Jacques MUYEMBE, le mercredi 27 Avril dernier, au cours d’un point de presse hebdomadaire organisé à l’enclos de l’INRB, à Kinshasa.

Avant de poursuivre son harangue en ces termes :
« L’EBOLA n’est plus une maladie qui fait peur. Parce que, nous à l’INRB nous avions développé un produit (anticorps monoclonal) appelé EBANGA, qui peut soigner la maladie d’EBOLA. Surtout si vous commencez le traitement très tôt, la guérison est à peu près assurée à 100 % (…). Donc, si par hasard apparaît un cas d’EBOLA dans une zone quelconque, on va vacciner toutes les personnes habitant cette zone; respectivement avec leurs cas contacts. Cette fois-ci, il s’agit d’une vaccination en ceinture au tour du cas d’EBOLA. Ce qui veut que la protection est efficace. Il y a aussi le traitement. Donc l’EBOLA n’est plus une maladie qui nous faisait autrefois peur, elle est devenue aujourd’hui comme toute autre maladie en l’occurrence la fièvre typhoïde ou le paludisme », a expliqué en toute simplicité devant les caméras, le docteur MUYEMBE.

D’ailleurs, la seule inquiétude pour le Directeur Général de l’Institut National de Recherche Biomédicale résiderait au tour du premier cas, qui avait été détecté posthumément à l’Équateur (étudiant de 31 ans). Quant à ce, le Dr MUYEMBE veut à tout prix, qu’un rétropédalage soit diligenté au plus vite possible avec des études approfondies; pour trouver finalement tous les cas contacts avec le premier cas.
Ce, pour stopper prématurément l’hémorragie de cette 14e épidémie de la maladie à EBOLA sur toute l’étendue du territoire national.

Pour rappel, Le virus d’EBOLA a fait sa réapparition par le pont d’un étudiant de 31 ans qui a commencé à ressentir des symptômes depuis le 5 avril de l’année en cours. Cela, avant que ce dernier soit admis deux semaines plus tard, dans un centre de traitement d’EBOLA.

Cet étudiant de 31 ans qui fut le premier cas enregistré d’EBOLA en Avril 2022, avait rendu malheureusement l’âme, lors de son admission dans un centre de santé dans la province de l’Équateur.

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