RDC/Sondage Echos d’opinion,les congolais estiment que l’Alliance des Congolais Progressistes est,à 75%, le parti politique le mieux implanté sur l’ensemble du territoire national

Depuis le démarrage du processus démocratique dans notre pays, les statistiques indiquent que plus de 600 partis politiques sont enregistrés au Ministère de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières. Cependant, nombre de ces formations politiques ont une existence controversée : certaines d’entre elles ne fonctionnent que dans la ville de Kinshasa, voire dans quelques communes seulement pour des raisons sociologiques. D’autres partis n’existent que de nom, leurs fondateurs font trop de bruits dans les médias sans un ancrage quelconque sur le terrain. Par contre, il existe à ce jour des partis politiques qui sont effectivement installés sur l’ensemble du territoire national. 

Ainsi, à l’heure où les populations se préparent à aller aux élections générales en 2023, l’institut de sondage Echos d’opinion a voulu mettre en exergue ces partis qui ont une assise nationale, de manière à montrer que ce sont ces structures politiques qui sont à même de remporter des  sièges dans les institutions nationales et provinciales. Ce sont également ces partis qui pourraient faire élire le prochain président de la République.

Pour ce faire, l’institut Echos d’opinion  publie ce sondage sur les poids des partis politiques en RDC, enquête réalisée auprès d’un échantillon de mille personnes, âgés de 18 ans et plus, représentatives de la ville de Kinshasa et des 25 autres chefs-lieux des provinces. Voici les résultats de ce sondage:

  1. Alliance des Congolais Progressistes: 75% 

L’Alliance des Congolais Progressistes, parti politique récemment créé par Ngobila Mbaka damne de plus en plus  le pion à d’anciens grands partis politiques ayant vu le jour avant le dialogue intercongolais ou au lendemain de l’installation de la troisième République à la suite de la constitution de 2006. Il s’agit des partis qui étaient jusque-là réputés pour leur caractère ancien et national. Dans toutes les provinces, l’ACP enregistre des adhésions massives. Sa machine ramasse de jour comme de nuit les Congolais pour le compte du parti du premier  citoyen de la ville de Kinshasa. Un peu partout, l’Alliance des Congolais Patriotes  malmène donc malicieusement ces anciens partis.  L’ACP ratisse large et vise d’avaler ces provinces aux prochaines élections. Les adversaires politiques qui minimisent ce pari pourraient être surpris le moment voulu. Connaissant à fond les populations de notre pays, le président de l’ACP met en jeu son expérience pour bien attirer les adhérents.

2. L’UDPS: 69%

L’Union pour la démocratie et le progrès social –UDPS- est un vieux parti né en pleine dictature pour revendiquer l’ouverture démocratique dans notre pays. A ce jour, ce parti est encore auréolé de l’héritage de son président historique, Etienne Tshisekedi. Bien plus, la vision que s’est fixée son fils, Félix Tshisekedi dès son accession à la magistrature suprême plaçant le peuple au centre de toute action, fait que le parti jouit de la confiance de la population. En effet, l’Union pour la démocratie et le progrès social est dès lors considéré par les Congolais comme le plus à même de proposer des solutions aux problèmes qui se posent dans le pays. On lui reconnait aussi une forte capacité de mobilisation de masses et des militants due notamment à la ténacité, consistance, intransigeance et à l’inflexibilité de son leader qui est resté égal à lui-même tout au long de son long combat politique. 

3. Le Mouvement de libération du Congo: 65%.

 Le parti dirigé par l’ancien vice-président de la République et sénateur Jean-Pierre Bemba, se positionne comme un parti qui a échappé à la disparition après le départ de la quasi-totalité de ses premiers cadres influents au lendemain de l’emprisonnement à la Haye de son leader. Grâce à la ténacité de sa secrétaire générale, Eve Bazaiba, le MLC a pu résister à la tempête, et depuis le retour à Kinshasa de Bemba, il reprend du poil de la bête sur l’ensemble du pays. 

4. Alliance des forces démocratiques du Congo:52%.

L’Alliance des forces démocratiques du Congo de l’actuel président du Sénat, a pu bénéficier, pour son implantation dans le pays, du concours des organisations non gouvernementales membres de la société civile longtemps dirigée par Modeste Bahati. 

5. Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie: 48%

Le PPRD a perdu sa position de première force politique du pays depuis la fin du régime Kabila. Il traine à ce jour l’image d’un parti qui ne parvient pas à se débarrasser des velléités tribalistes de l’ex-province du Katanga. Ce qui crée des frustrations dans le chef de certains cadres et militants, auxquelles s’ajoutent des départs de nombre de ses anciens ténors. Cela explique la perte de vitesse que le parti enregistre dans beaucoup de provinces. 

6. L’Union pour la nation congolaise: 42%.

Le parti de Vital Kamerhe a de solides assises dans les provinces de l’Est, particulièrement au Sud-Kivu. Mais, dans l’ensemble, son imge de marque a été écornée par la condamnation de son leader dans le cadre du dossier des fonds destinés aux travaux des cent premiers jours du chef de l’Etat Félix Tshiekedi. L’autre cause de la faiblesse est le départ de nombre de ses co-fondateurs. 

7. Le Congrès national congolais: 34% 

Le Congrès national congolais faisait partie de la majorité présidentielle pendant le régime Kabila. C’est au cours de cette période qu’il avait réussi son installation dans les provinces après la ville de Kinshasa. Ayant rejoint le chef de l’Etat Félix Tshisekedi au sein de l’Union sacrée de la nation, Pius Muabilu occupe aujourd’hui le poste ministériel au sein du gouvernement Sama Lukonde en charge de l’Urbanisme et Habitat.  

8. Le Parti lumumbiste unifié: 29%

Le PALU a perdu l’influence qu’il avait à l’époque du Patriarche Antoine Gizenga depuis qu’il s’est scindé en deux ailes. Il n’est donc plus la machine de mobilisation des masses. L’autre facteur qui explique sa faiblesse constatée ces derniers mois est le manque d’initiatives de ses dirigeants actuels, de stratégies et surtout le vieillissement de ses rangs suite au nombre très réduit de nouveaux adhérents. Il ne serait dès lors pas étonnant que ce parti enregistre un échec cuisant lors des prochaines élections.

Echos d’Opinion

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.