RDC/Une fausse alerte de mauvais goût dénoncée par le DG Herman Mutima de l’Office des Routes.

Par SN

Depuis quelques jours, des informations dénuées de tout fondement font état d’un détournement d’une forte somme d’argent évaluée à 1.400.000 dollars américains. Ce prétendu détournement, indiquent les personnes malveillantes, aurait été perpétré à l’Office des routes.
L’on précise même que cet argent proviendrait du Fonds national d’entretien routier -FONER- pour l’achèvement des travaux de réhabilitation de la route nationale n°4 qui, long de 1557 km, part de la frontière avec l’Ouganda, Kasindi, jusqu’à la République centrafricaine. Cette même route traverse, selon le DG Herman Mutima, cinq provinces à savoir le Nord-Kivu, Tshopo, le Bas-Uélé, le haut-Uélé, et elle est prise en charge par la Banque mondiale qui a arrêté le financement des travaux pour une période de 14 mois.
Dégradation avancée de la route
Malheureusement, aucune activité n’ayant été faite depuis 2019, la route s’est sérieusement dégradée. Au point d’empêcher la circulation de plusieurs centaines de véhicules de commerçants sur la route nationale n°4 au point kilométrique 162 à l’est de Kisangani. Une délégation, constituée du ministre provincial en charge des Travaux publics et Infrastructures ainsi que du directeur provincial de l’Office des routes, s’est rendu mercredi 23 septembre sur cet axe routier sur instruction du gouverneur de province en vue d’en établir l’état des lieux.
La chaussée est parsemée des bourbiers, qui se forment au passage de centaines des véhicules chaque jour. Cette situation est exacerbée par la fréquence des pluies pendant cette période.
D’après le gouverneur de province intérimaire, Maurice Abibu Sakapela, la situation est catastrophique notamment au point kilométrique 162, où sont bloqués plus de quatre cents véhicules de part et d’autre. En conséquence, la situation est dramatique sur le plan socio-économique. Les usagers sont exposés aux intempéries, aux vols, aux pillages, aux extorsions ainsi qu’aux viols.
Sur le marché, c’est l’envolée des prix des produits de première nécessité. «Au niveau de la Province, on ne sait plus recouvrer les taxes comme il se doit et ça porte un coup dur. Ce qui fait que nous sommes également en difficulté pour mobiliser les moyens et apporter le secours au gouvernement central, parce que nous sommes le prolongement du gouvernement central », a expliqué le vice-gouverneur. C’est alors que le gouvernement a instruit le Fonds d’entretien routier pour qu’il décaisse les fonds nécessaires à la réhabilitation de cet axe routier.
C’est dans ces conditions que le montant sus-indiqué comme premier virement a été décaissé, évidemment avec les lenteurs que l’on connait, par la Cellule des infrastructures. Finalement, l’argent a été remis fin octobre à l’Office des routes qui, sans tarder, s’est mis au travail en faisant des études du terrain. Il a été décidé que les travaux devaient partir de Kisangani jusqu’à Komanda, soit une distance de 630 km.
Mais, contrairement aux affabulations des détracteurs, cet argent ne sera utilisé qu’au moment où la Direction de passation des marchés pourra se prononcer sur l’entreprise choisie pour ces travaux. En attendant, l’Office des routes n’a pas croisé les bras puisqu’un contrat a été signé avec l’entreprise chinoise SZTC qui dispose de tous les matériels nécessaires de travail. C’est dire qu’aucun détournement n’existe, mais que cet argent est bel et bien là.

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